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Vu de la place Victor-Hugo - Page 983

  • Les vacances du premier Ministre François Fillon

    Les vacances du premier Ministre François Fillon

     

    Au rsique de surprendre, on commencera ce billet par une remarque : avons nous encore une presse, d’information ou d’opinion, digne de ce nom ? Formulé autrement : les journalistes font-ils encore leur travail ? S’acquittent-ils vraiment de ce que l’on attend d’eux dans une société démocratique ? Je pense évidemment à la nouvelle qui occupe toutes les rédactions depuis hier en fin d‘après-midi : le Premier Ministre Français Fillon et son voyage sur les bords du Nil.

    Curieusement, personne n’a prêté attention au fait que le Premier Ministre a mis son déplacement à profit pour assister à une messe à Louxor, à un moment où les Coptes payaient un lourd tribut pour vivre conformément à leurs convictions religieuses. C’est dire combien une certaine presse, y compris, hélas, les grands quotidiens nationaux, ne s’intéressent qu’à ce qui défraie la chronique.

    Mais revenons à cette question si disputée alors qu’elle constitue en fait un non-événement : notre Premier Ministre se rend avec sa famille dans un pays du Proche Orient, en l’occurrence l’Egypte, pour y prendre quelques jours de repos (bien mérité). Après tout, bien que chef du gouvernement, il a lui aussi le droit de se détendre et ce qu’il fait pour l’ensemble des Français le justifie largement. Etant un chef de gouvernement en exercice, la courtoisie intergouvernementale veut qu’il soit, en quelque sorte, l’invité (entre guillemets) des autorités du pays où il se rend, et singulièrement lorsqu’il s’agit d’un gouvernement ami qui nous aide tant dans la politique méditerranéenne et facilite nos relations avec un monde arabe en ébullition depuis quelque temps.

    Je précise que François Fillon s’est rendu dans ce pays bien avant les troubles du 25 janvier et que rien , absolument rien, ne laissait prévoir un tel embrasement. Enfin, avant cette date fatidique, le président Hosni Moubarak n’était pas encore considéré comme un pestiféré mais jouissait d’une estime parfaite aux yeux de tous les gouvernements de la terre. Et ce ne sont pas les USA qui me démentiraient sur ce point, même si les récents événements ont quelque peu modifié leur approche…

    Que reproche-t-on à M. François Fillon , d’être allé dans un pays dont les autorités l’ont accueilli avec grâce ? Mais feu François Mitterrand avait fait de l’escale égyptienne sa destination de prédilection, et notamment à la même période des vacances de Noël … Et le Maroc ?

    J’ai moi-même passé des vacances dans un palace d’Agadir où je prenais mes repas aux côtés d’un ministre français en exercice, porte-parole du gouvernement, d’un autre haut dignitaire et de quelques célébrités (grandes actrices et grand cinéastes)… Et tout ce petit monde festoyait chaque soir, partait en excursion chaque matin, escorté par des voitures de la police locale… Etait-ce choquant ? Pas du bout ! Voulez vous que des membres d’un gouvernement circulent sans sécurité dans de tels pays ? C’est insensé ! Lors de ce même voyage à Agadir, on nous a refoulés à Taroudan lorsque nous avions voulu déjeuner dans ce beau restaurant La gazelle d’or… Savez vous pourquoi ? L’ancien chef de l’Etat s’y trouvait… Personne n’avait alors élevé la moindre protestation !

    Il y a peu d’années, une très haute personnalité française s’est rendue à Pétra, magnifique site nabatéen qui vous coupe le souffle lorsque vous arrivez en vue de son temple. La personnalité en question a précisé que c’était le roi de Jordanie qui avait envoyé son avion personnel le chercher pour ce week end passé dans le palais royal au bord de la Mer rouge.

    Alors que veut-on ? Economiser de l’argent, montrer que nos gouvernants ne nous coûtent pas un sou ou bien, leur reprocher d’accepter des invitations émanant de gouvernements amis ?

    Lorsque tel ou tel chef d’Etat ou de gouvernement vient se reposer ou se faire soigner chez nous, ne sommes nous pas tenus, par courtoisie, d’assurer sa sécurité, de mettre à sa disposition certaines facilités d’hébergement et de déplacement ?

    Notre pays devrait se ressaisir. La presse elle-même devrait être plus consciente de ses responsabilités éthiques. Nos gouvernants, quels qu’ils soient, ne sont pas nos ennemis. Nous les avons élus démocratiquement. Cette attitude qui consiste à dénoncer et à flétrir ceux qui nous dirigent relève de la haine de soi. Oui, retrouvons enfin l’estime de nous-mêmes et cessons de harceler un Premier Ministre honnête, courageux et travailleur.

  • ne grève du sexe en Belgique ?

    Une grève du sexe en Belgique ?

     

    Nos amis belges ne cesseront donc jamais de nous étonner et de nous faire sourire. Ils avaient commencé par nous parler de la grève du rasoir : les hommes défilaient avec une belle pilosité et refusaient de se raser tant que le pays ne serait pas doté d’un gouvernement normal… C’était amusant et cela faisait sourire, comme toujours avec nos charmants voisins du nord. Et voici que depuis quelques jours, une sympathique sénatrice flamande, gynécologue de son état, a avancé une idée nouvelle ; allant chercher son inspiration en Afrique, précisément au Kenya, elle a préconisé que les femmes refusent toute relation sexuelle aussi longtemps que les partis politiques ne se seraient pas mis d’accord pour avoir enfin un gouvernement. Et cela dure depuis le mois de juin !

    Rassurez vous, pas la grève du sexe mais plutôt l’absence d’un gouvernement. Gageons qu’une telle menace brandie, qui plus est, par une gynécologue, va nous faire redoubler d’ardeur, faute de quoi la dame en question risquerait d’être au chômage technique dans quelques mois…

    Que pouvons nous penser d’une telle idée ? Tout d’abord, c’est une idée de femme, un peu comme si celles ci pensaient qu’ellee étaient moins dépendantes de relations sexuelles que les hommes.

    On a déjà entendu tant de choses sur les divergences entre les sexes. Selon certaines femmes, les mâles seraient plus «accrocs» au sexe que les femelles. Ces dernières accordant le plus souvent leurs faveurs à leurs maris, amis, ou amants, pour avoir la paix. C’est un point de vue qui paraît un peu orienté. Je crois, au contraire, que la recherche d’équilibre est égale dans les deux cas.

    En revanche, les hommes n’auraient jamais eu l’idée de dire aux femmes : pas de sexe tant qu’il n y aura pas de gouvernement. Assurément, on répondrait que le pouvoir, la politique et l’argent sont majoritairement détenus par les mâles depuis des temps immémoriaux. C’est vrai.

    Mais il est temps de reconnaître que ce sont les femmes qui sont le sexe fort et nous le sexe faible. Dans la femme qu’il aime, l’homme retrouve tout ce qui revêt une importance à ses yeux : l’amour, la tendresse, l’attachement, l’espoir et la foi en la vie.

  • Vers la fin du célibat des prêtres ?

    Vers la fin du célibat des prêtres ?

    Peut-être pas, car «notre sainte mère l’Eglise» en a vu tant d ‘autres ! En revanche, la charge menée par près de 150 professeurs de théologie dans les pays germaniques (Allemagne, Suisse, Autriche) risque de faire mal. De quoi s’agit-il ?

    Une importante publication de Munich, la Süddeustche Zeitung vient de publier un véritable brûlot qui s’alarme de plusieurs choses : la baisse des vocations, le discrédit subi par le clergé catholique en raison de certains scandales pédophiles, la détresse de certains hommes obligés de vivre clandestinement leur sexualité, tiraillés qu’ils sont entre leur nature humaine et leurs vœux de se consacrer à l’Eglise… Tous ces éléments jouent en faveur d’un assouplissement de la règle monacale.

    Que va faire le Saint Siège ? Je doute fort que l’on abolisse le célibat, même à la carte, car cela créerait un clergé catholique à deux vitesses : les prêtres mariés d’une part ceux qui ne le sont pas ni ne veulent l’être, d’autre part. A terme, cela pourrait conduire à uns scission, comme jadis avec l’église protestante et réformée. Certaines de leurs ouailles opteront pour les néologues et d’autres manifesteront une sensibilité plus conservatrice.

    Les signataires de la lettre ouverte demandent aussi l’ordination d’hommes mariés ou qui l’ont été, ce qui rejoint la revendication fondamentale qui précède.

    Je pense que l’Eglise va temporiser, ne va pas légiférer dans la précipitation. Certes, à l’origine, lorsque le christianisme fit ses tout premiers pas, de nombreux ecclésiastiques étaient aussi des pères de famille et pas uniquement des père de leur ecclesia.

    Cela reste, cependant, une chaude alerte pour l’Eglise.