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  • L'archevêque de Cantorbéry et la charia

     

        Etrange, cette déclaration de l'archevêque de Cantorbéry, la plus haute autorité religieuse du Royaume Uni, sur la nécessité, selon lui, d'aménager certaines lois britaniques afin de les mettre en conformité ou en accord, même partiel, avec la pratique juridique musulmane, en matière de statut personnel (mariage, divorce, héritage etc).

        Evidemment, le saint homme s'est attiré de sèches répliques tant du Premier Ministre que da la ministre de la justice de son pays qui ont rappelé en substance que les lois du Royaume Uni s'inspirent de valeurs britaniques et de rien d'autre …

        De quoi s'agit-il au juste? Si les rapports des agences de presse ne nous ont pas induits en erreur, le prélat propose d'assouplir certaines règles en vigueur dans le royaume afin de faire un pas en direction d'immigrés ou de naturalisés britaniques qui sont tous de religion islamique…

        Soit le saint homme a voulu braquer les projecteurs sur lui en tenant des propos inconsidérés -ce que je me refuse à croire eu égard à la personnalité de l'intéressé et surtout en raison de ses éminentes fonctions- soit il a évoqué des sujets qui le dépassent.

        Comment imaginer, en effet, que deux lois différentes puissent être appliquées aux citoyens d'une même nation, selon que leur religion varie d'un milieu à un autre? Comment supposer que le pays d'accueil change pour complaire aux nouveaux venus qu'il a la générosité d'accueillir et que ceux ci ne veuillent pas changer alors qu'ils ont quitté leur pays et milieur d'origine? Ce que nul ne les forçait à faire…

         Tout ceci est très étrange… On se serait attendu à une telle attitude chez un politicien démagogue, soucieux d'assurer une réélection compromise, en faisant fi des principes, mais de la part d'un religieux, et qui plus est en haut de la hiérarchie de son église! C'est très étonnant.

       Peut-être devons nous faire un autre constat: la lassitude, la fatigue de notre continent de ses religions et de ses idéologies… Mais tout de même, oublie t-on que de telles concessions à une autre législation n'iraiten nullement dans la direction de l'égalité des sexes, du respect de la femme, du statut personnel tel que l'admet l'Europe? On croit rêver.
     

  • La grande presse française aujourd'hui

     

        Certes, Le Monde et Le Figaro présentent, face à la crise économique qui les secouent, des caractéristiques fort différentes.

        Visiblement, le premier est en moins bonne posture que le second: hauteur de l'endettement, crise du leadership, inadaptation idéologique due au soutien  accordée par la majorité de la rédaction à la candidate socialiste (ce qui était leur droit), mais ce qui est bien pire, me semble-t-il, c'est cette sempiternelle volonté de donner des leçons aux autres et de croire que le magistère moral de Hubert Beuve-Méry existe encore avec des gens qui, il y a peu, avaient une idéologie tout autre.

           Journal de la droite conservatrice et catholique, Le Figaro s'est progressivement ouvert à d'autres milieux accueillant des tribunes émanant de lectrices et de lecteurs issus d'autres milieux. Petit à petit, il s'est modernisé et s'est ouvert, affichant ses préférences mais s'abstenant de donner des leçons à la terre entière.

          Sa situation économique n'est pas aussi grave que celle de son concurrent: certes, il a perdu de l'argent mais pas autant que Le Monde. Mais il ne traverse pas, comme le quotidien du soir, une grave crise de leadership: que l'on pense aux déchirements de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM)  qui a peut-être manqué de compromettre l'avenir, voire la survie du journal… Après s'être séparé de quelques dizaines de personnes, le Figaro reprendra des couleurs.

        Mais Le Monde? Devra-t-il recapitaliser? Comment épongera-t-il ses dettes (un peu plus de 100 millions d'Euros, si je ne me trompe)? Ne sera-t-il pas obligé de modifier encore un peu sa ligne éditoriale qui est plutôt celle de Libération et du Nouvel Observateur?

       Il en est des institution et des entreprises comm des hommes: ceux qui s'entêtent, croient avoir raison contre le monde entier, se pensent en possession de la Vérité, finissent toujours par être rejoints par le réel.

       L'avenir d'un journal ne repose pas seulement entre les mains de ceux qui le font; il dépend aussi, pour beaucoup, de ceux qui l'achètent et le lisent…
     

  • L'Académie Française, aujourd'hui

     

     

        Une récente présentation de la situation actuelle de l'Académie Française par le journal Le Monde, paru au cours de la semaine écoulée, n'a pas manqué de retenir mon attention. Le prétexte en a été la réception du nouvel académicien Max Gallo (que je félicite cordialement), élu à 76 ans dans cette illustre compagnie. Pour l'occasion, le Présiden t de la République, protecteur de cette vénérable institution, avait fait le déplacement. Inquiète à l'idée que le Président puisse voir les rangs dégarnis de l'Académie (16 immortels présents sur 30 vivants!!) elle battit le rappel des membres des autres académies contitutives de cet ensemble que l'on nomme l'Institut de France…

        Cette présentation sans fard appelle quelques réflexions amènes de notre part: si chacun convient (y compris Madame le Secrétaire perpétuel) de la nécessité vitale d'un rajeunissement urgent (le plus jeune académicien, Erilk Orsenna à un peu plus de 60 ans) on ne doit pas perdre de vue que l'Académie doit rester ce que Ernest Renan (qui y siégea) appelait la cour suprême de l'esprit français Est-ce toujours le cas?  Il ne faudrait pas que l'on prenne un peu n'importe qui (si je puis dire sans acrimonie) car cela reviendrait à ancrer sous la Coupole des personnes qui ne conviennent pas vraiment…

        La seconde réflexion, c'est que l'institution dans son ensemble a besoin urgemment d'un dépoussiérage , les mauvaises langues diraient, d'un lifting.  Et là, je fais allusion aux déclaration de M. Valéry Giscard d'Estaing (VGE) qui s'est fait élire sans difficulté dans cette illustre compagnie mais qui ne cache plus sa déception et son ennui… Il pensait qu'il aurait  droit à ces conversations raffinées entre gens éclairés qui firent les délices des soirées du XIXe siècle. Et voici qu'on lui offre d'insipdes séances du dictionnaire qui ont lieu tous les jeudis…

        Encore un signe: ne pourrait-on pas remplacer le dictionnaire par autre chose? Ou simplement s'intéresser à l'évolution réelle de notre belle langue française? Comment attirer des femmes et des jommes jeunes?

         On annonce la venue prochaine de Madame Simonne Veil et nous l'en félicitons par avance. Mais même si cette élection prchaine est légitime et que nous félicitons cordialement la future Immortelle, ce n'est pas vraiment un gage de rajeunissement… à bientôt 80 ans!
     

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