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  • L'attentat de Dimona

     

        Le récent attentat suicide de Dimona, perpétré par deus Palestiniens qui s'étaient iinfiltrés en Israël lors de l'ouverture de la frontière avec l'Egypte (Rafah) aura de graves conséquences. L'aile dure du Hamas le sait et pourtant elle perdure dans son refus. C'est comme si elle voulait réduire à néant le moindre espoir de paix, le plus ténu début de réglement.

        Ce qu'il y a de désolant dans ce conflit israélo-palestinien, c'est qu'il faut toujours tout reprendre ab ovo: on a beau nourrir l'édifice de la paix, les terroristes arrivent, perpètrent une action sanglante qui remet tout en cause, provoquant une cinglante réaction d'Israël, ce qui refroidit eo ipso les partisans de la paix. Ce processus que l'on pourrait appeler un prgamatisme à quatre termes est un véritbale cercle vicieux… Comment en sortir?

      Et ce ne sont pas les récentes déclarations du président iranien (parues dans le journal Le Monde daté de mercredi) qui vont nous aider à le faire. L'ancien responsable des gardiens de la révolution n'hésite pas reparler d'Israël comme « sale entité sioniste qui tôt ou tard tombera…»

       C'est assez étrange mais de telles déclarations, faites sans discernement, pourraient fort bien se retourner contre leur auteur lequel essaie de masquer de graves difficultés intérieures (chômage, criminalité, récession économique due aux sanctions de l'ONU, hostilité du monde extérieur en raison des recherches en matière nucléaire etc…) par une fuite en avant en matière de politique extérieure.

      L'Iran qui nous avait habitués à bien mieux au cours de son histoire plurimillénaire se réveillera un jour que l'on souhaite prochain et retrouvera le chamin du bons et de la raison.
     

  • L'attenttat de

  • Hélène BERR, Journal. Paris Tallandier, 2007

     

        Ce livre est bouleversant, un peu comme le journal d'A.F. mais en plus sensible et plus tragique. Une jeune parisienne Hélène BERR, d'orgine juive, âgée de 20 ans, agrégative d'anglais (jusqu'au moment où les lois raciales de Vichy l'empêchent de se présenter au concours, amoureuse du grand poète anglais Ketas, relate les faits et gestes de sa famille, de ses amis et de ses proches dans la capitale sous l'Occupation. Dans la menace constante de l'arrestation et de la déportation.

      Le livre est préfacé par Patrick Modiano qui a rédigé des pages absolument émouvantes.Il suit avec Hélène les rues qu'elle fréquentait, rue Elisée Reclus où elle habite, les rues du quartier latin et tant d'autres… Au début du Journal, une jeune fills, délicate, mélomane, grande lettrée, nous parle de ses hésitations et de ses peines de cœur. Mais assez rapidement, l'horreur apparaît dans sa réalité. J'ai rarement été aussi touché par un  récit de cette nature.
     
        L'épreuve la plus dure, avant la déportation et la mort, fut l'arrestation et l'internement à Drancy du père qui était Vice-président et Directeur Général de l'entreprise Kuhlman. Par bonheur, la famille obtiendra un petit répit puisque le père est finalement libéré et réintègre son foyer…
     
        L'appartenance juive de la jeune fille et de sa famille est assez peu marquée; il s'agit de gens parfaitement intégrés, plus sensibles à la littérature et à la musique européennes qu'à l'identité juive. Ainsi, on consomme de la viande de porc tout naturellement. Mais Hélène se présente à la grande synagogue de la rue La Victoire le prmeier soir de rosh ha-shana où l'atmosphère est lugubre: l'office religieux se déroule dans le petit oratoire et la salle des mariages car le temple lui-même a été dévasté par les Doriotistes… (p 138)
     
        Le 25 août 1943, Hélène reprend la rédaction de ses notices après une interruption de plusieurs mois. Son témoigange se fait soudain poignant:  A chaque heure de la journée se répète la douloureuse expérience qui consiste à s'apercevoir que les autres ne savent pas, qu'ils n'imaginent même pas les souffrances d'autres hommes, et le mal que certains infligent à d'autres. Et toujours j'essaie de faire ce paisible effort de raconter. Parce que c'est un devoir, c'est peut-être le seul que je puisse remplir.  Il y a des hommes qui savent et qui ferment les yeux, ceux-là, je n'arriverai pas à les convaincre, parce qu'ils sont durs et égoïstes et que je n'ai pas d'autorité.  Mais les autres, ceux qui ne savant pas, et qui ont peut-être assez de cœur pour comprendre, ceux-là je dois agir sur eux. ( p 169)
     
        Et cette terrible accusation portée par cette future victime des Nazis contre les catholiques:  Les catholiques n'ont plus le libre jugement de leur conscience; ils font ce que leurs prêtres leur disent. Et ceux-là ne sont souvent que des hommes faibles et lâches ou bornés.  Est-ce que si le monde chrétien s'était levé en masse contre les persécutions, il n'aurait pas réussi? J'en suis sûre. Mais il aurait déjà dû s'élever contre la guerre, et il n'a pas pu le faire. Est-ce que le pape est digne d'avoir le mandat de Dieu sur la Terre, lui qui reste impuissant devant la violation la plus flagrante des lois du Christ? Est-ce que les catholiques méritent le nom de chrétiens alors que s'ils appliquaient la parole du Christ, il ne devrait pas exister une chose qui s'appelle: différence de religion, et de races même? Et lorsqu'ils disent: la différence entre vous et nous, c'est que nous croyons à la venue du Messie, et que vous l'attendez toujours. Mais, eux, qu'ont-ils fait du Messie? Ils sont aussi mauvais qu'avant sa venue. Ils crucifient le Christ tous les jours.  Et si le Christ revenait, n'aurait-il pas les mêmes paroles à répondre? Qui sait si son sort ne serait pas le même?………Non, on ne voudrait plus du Christ car il rendrait la liberté de conscience aux hommes… (p 173)
     
      Des phrases aussi poignantes, aussi sincères, écrites par une jeune fille arrachée à la vie à tout juste vingt-trois ans, parlent d'elles-mêmes.
       Le journal d'Hélène est déchirant. Il faut le lire absolument.
     
                                        MR HAYOUN