Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • ETHIQUE, VIE ET SOCIÉTÉ

    ETHIQUE, VIE ET SOCIÉTÉ

     

    SE REPORTER À http://video.fondationostadelahi.com/hayoun.html

  • EXISTE-T-IL UN SACRO-SAINT DEVOIR D’INFORMER ?

     

    EXISTE-T-IL UN SACRO-SAINT DEVOIR D’INFORMER ?
        Toute la planète info bruit des retombées d’une émission diffusée hier soir ; les infiltrés… Les journalistes ont-ils tous les doits, ne sont-ils soumis à aucune loi, à aucune éthique, au nom d’un sacro-saint droit qui prime tous les autres : celui d’informer sur tout, absolument, envers et contre tout…
        En clair qu’est-ce cela signifie ? Que rien, aucun secteur n’est à l’abri. On doit tout dire, sur tout et sur tous.
        Eh bien, je ne suis pas d’accord. Aucune vie ne peut être respectée, aucune société ne peut subsister si on applique une loi qui ne respecte aucune loi. Mais pourquoi donc, au nom de quoi la nécessité d’informer passerait-elle au dessus de tout le reste ?
        Au nom de quoi devrais-je connaître les menus détails de la vie privée d’un homme ou d’une femme au motif qu’il ou qu’elle est un élu, un responsable ou un écrivain ou un journaliste en vue ?
        Si un personnage important est mis en examen, s’il y a des incidents de vie privée dans son existence (pour reprendre l’expression si choisie en ce qui concerne M. Strauss-Kahn), si quelqu’un achète ou vend quelque chose qui n’a rien à voir avec ses responsabilités, est-ce que le citoyen lambda que je suis a vraiment le droit de le savoir et les journalistes le devoir de l’en informer ? Franchement, je ne le crois pas.
        Je suis même parfois franchement choqué lorsque je vois ou lis des hommes politique (parfois même des gens que je connais ou qui sont des amis) relater dans la presse ou dans des livres les aventures de leur père ou de leur mère…
        Je pense que l’éthique de vérité ne se recoupe pas toujours dans notre monde avec l’éthique de l’information. L’information ne prime pas tout le reste. Encore un exemple : abreuver le monde entier de notices alarmantes sur la situation économique nuit gravement au moral des gens et nourrit la delectatio morosis. Or, l’information faut partie d’un ensemble. Ce n’est ni de la censure, ni de l’auo-censure : les hommes et les femmes (les journalistes) qui ont la faculté de s’adresser à des milliers , voire à des millions de gens, ont une responsabilité particulière.
        Je vais vous donner un exemple qui vient de mes études d’érudition : lorsque les hommes qui ont rédigé la Bible, qui représente au moins la moitié de l’effort intellectuel de l’humanité, ont mis les oracles par écrit, ils ont nécessairement présenté les choses d’une certaine façons.
        Dire les choses, les mettre par écrit, c’est déjà les interpréter. On n’y pense pas assez. Notre époque n’est pas mieux que les précédentes : elle ne saurait s’affranchir de certaines lois. L’homme devient un Dieu lorsqu’il sait se donner une loi. Kant nous l’a appris. Avons nous retenu la leçon ?
     

  • LES PRISONS FRANÇAISES : LA SONNETTE D’ALARME…

     

    LES PRISONS FRANÇAISES : LA SONNETTE D’ALARME…
          Si  cela devait se poursuivre, ce serait une véritable épidémie ! On se rapproche des cent suicides depuis le début de l’année dans les prisons françaises. Qu’est-ce qui pousse les détenus, jeunes et moins jeunes, à mettre fin à leurs jours ? Certes, la privation de liberté n’est jamais amusante, les conditions carcérales sont dures, le maintient en détention, surtout pour les longues peines, difficile à supporter. Quand un être humain sait, a conscience qu’il a de nombreuses années à passer derrière les barreaux, cela ne met pas nécessairement de bonne humeur ni ne rend optimiste.
        Mais, comme disait Jacques Chirac les prisons ne sont pas des établissements trois étoiles. Les délinquants qui commettent des délits, notamment graves, doivent purger la peine à laquelle les tribunaux les ont condamnés. Pas de délit, pas de peine d’emprisonnement.
        Naturellement, tout le monde est d’accord sur ce point, mais il faut trouver une solution pour les prisons ne deviennent pas un lieu où l’on meurt.
        La personnalité de la garde des sceaux n’est pas en cause. Du moins, je ne le pense pas. C’est l’ensemble de la société qui se complexifie de plus en plus, c’est un maquis de textes toujours plus touffus, des magistrats toujours plus débordés et confrontés à des situations vraiment inextricables… Comment réussir à rendre la justice sereinement ?
        Une large et profonde réflexion sur la condition carcérale s’impose. Ce n’est pas la première fois qu’on y pense. Il y eut tant de rapports mais il faudrait prendre le mal à la racine et faire un plan au moins décennal. Sinon, ce seront des ustines.
        L’honneur de la justice française est à ce prix.