LE DELUGE : RETOUR D’UN MYTHE FONDATEUR DANS L’HISTOIRE DE L’HUMANITE
Nous avons vécu ces dernières semaines tant de calamités, de dérèglements de la nature que la montée des eaux, en France, en Hollande et en islande, revendique l’attention dans ces pays et ailleurs… Que faire ? des pays très développés se demandent ce qu’ils vont bien poyvoir faire de leur littoral Comment évacuer près d’un million d’habitants dans un même pays, où les reloger, comment les indemniser etc…
Mais ce ne sont pas les faits bruts qui font gamberger le philosophe, c’est la concomittance entre ces événements en soi graves et les débats et émissions vus à la télévision. Je fais allusion au débat de plusieurs écologistes contestant les conclusions et les avis de M. Claude Allègre, un homme de science au savoir très grand et très solide, mais un peu chahuté ces derniers temps… Mais surtout, ce qui m’a frappé, c’est l’escellente émission d’hier soir sur Antenne 2 d’Ushuaïa de Nicolas Hulot au sujet de l’Islande, sœur jumelle de la planète Mars, nous dit-on. Quoi qu’il en soit, j’ai été impressionné par ces violents contrastes entre eau chaude et glace polaire : du feu sous la glace, des eaux à 100° et au-dessus une calotte glaciaire. Mais vola, si toutes ces glaces venaient à fondre un jour, quel déluge vivrons nous !
Et c’est cela qui m’a fait penser à vieux mythe fondateur biblique qui a dû exister puisqu’on le trouve mentionné dans des documents sumériens ou babyloniens anciens Simplement la Bible, obsédée par son impératif éthique (et elle a raison) a fait de ce Déluge provoqué par la divinité la conséquence de l’iniquité des humains. Alors qu’il ne s’agit que d’un cataclysme de l’univers. L’ordre naturel n’a rien d’éthique, il suffit de voir ce qui se passe dans la jungle.
- Page 7
-
-
LA MORT DE JEAN FERRAT
LA MORT DE JEAN FERRAT
La nouvelle m’a fait l’effet d’une grande surpise et aussi d’une profonde tristesse. On l’avait presque oublié car il vivait, loin de tout, retiré dans un petit village d’une région de France. Et hier soir, alors que les informations étaient données à la télévision, j’entendis des chansons de ce poète-chanteur, fervent admirateur d’Aragon. Je pensais immédiatement que quelque chose était arrivée C’est qu’il avait disparu des radios et des plateaux de télévision. Et si on en reparlait, c’est que quelque chose d’irrémédiable s’était produit.
Que dire de ces chansons qui avaient toujours un fond, une pensée, un souci, celui des autres. Je repnse à celle qui m’avait jadis frappé et qui dénonce le poulet aux hormones, à ces poèmes d’Aragon mis en musique, bref à cet accompagnement de l’homme moyen ne maîtrisant plus rien dans cette société moderne.
Il y avait aussi le communisme, mais cela me plaisait moins. Et il est vrai que lui, au moins, ne s’était pas laissé abuser par le stalinisme qu’il condamna durement. Et il y eut aussi la déportation de père qui était juif.
Rétrospectivement, ce qui m’émeut le plus, c’est son retrait comme si, la maturité aidant, il prenait conscience de la vanité des choses, de ce monde des apparences où se complaisent tant les artistes d’aujourd’hui. -
L’art de gouverner…
L’art de gouverner…
Finalement, on ne trouve dans aucun livre, si brillant et si fouillé soit-il, l’art et la manière de mener un peuple sur la voie du progrès et du bonheur, même matériel. Il suffit de scruter l’exemple de la France : pour quiconque suit les problèmes de politique intérieure, pas un jour ne se passe sans qu’il y ait des protestations, des manifestations, des occupations d’usines ou de bureaux, des grèves, voire même des élections remettant en cause l’élection précédente…