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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1042

  • De l’agitation bruxelloise à la sérénité de kippour

    De l’agitation bruxelloise à la sérénité de kippour

    Dans quelques heures, juste au coucher du soleil, les juifs du monde entier vont se retirer des affaires de notre temps pour se réfugier dans l’univers de la prière et de la grâce. Nous en avons bien besoin. Avec les affaires d’un monde qui ne tourne plus vraiment rond, le tintamarre d’une presse, nationale et internationale, qui gonfle démesurément les choses, un peu de sérénité est bienvenue.

    Je pense, par exemple, aux derniers incidents en date à Bruxelles : le chef de l’Etat français est fondé à défendre la politique de son pays ; et si tel n’était pas le cas pourquoi l’aurait-il mise en pratique ? Ce qui s’est passé avec un autre grand dirigeant de l’Union Européenne n’est pas très clair et chacun sait que les discours, les petites phrases, servent souvent des intérêts politiques peu avouables. Nicolas Sarkozy est fondé à faire respecter la loi dans son pays et il est le plus haut responsable de l’Hexagone.

    Toutes ces clameurs montrent que l’art de gouverner les hommes est un pis aller tant la nature humaine est rétive à toute discipline, à tout changement.

    Mais parlons de kippour qui est l’apogée de l’année liturgique juive. On pense que les anciens hébreux l’ont repris en le modifiant à l’ancienne civilisation babylonienne, comme ils le fient pour le chabbat. A l’époque, dans le Proche Orient ancien, les Babyloniens avaient institué une journée solennelle au cours de laquelle les hommes étaient incités à faire leur examen de conscience, à réfléchir sur eux mêmes et sur leur avenir, bref à se livrer à de graves méditations. Les Hébreux ont, pour une fois, transformé cette journée de demi deuil en une journée de joie et d’allégresse.

    Pour kippour, ils ont décidé que cette journée serait celle de la rémission des péchés et des actes de contrition.

    Tout Israël est alors en prières pour implorer la grâce divine et la rémission des péchés de l’humanité dans son ensemble. L’âme d’Israël, en quête de pureté, s’épanche avec sincérité au pied du trône du Créateur et prie non seulement pour son peuple mais aussi pour tous les peuples qui ne forment qu’une seule famille humaine aux yeux de D-.

    Après avoir rappelé les interdits les plus formels de la Tora, notamment les interdits sexuels, la liturgie fait état de la belle péricope prophétique de Jonas, l’émissaire divin qui avait tout prévu, absolument tout, sauf qu’il avait un D- miséricordieux et compatissant, un D- qui, comme le disait Ezeéchiel en son chapitre XVIII, ne recherche guère la mort du pécheur mais son repentir simple et sincère.

    Auparavant, nous vivons une émouvante évocation des bénédictions du grand prêtre dans le Saint des Saints où il prononce dans un murmure (bi-lehisha) inaudible le Nom ineffable de D-. A maintes reprises, les orants se jettent face contre terre en entendant le début de cette bénédiction. En diant : béni soit le nom de la gloire de son règne, in saeculum saeculi

    Quelle émotion de voir tant de gens si différents, unis dans une même et unique oraison, implorant la miséricorde d’un D- unique, pèrede l'humanité.
  • Viviane Reding et les Roms : la France sur le banc des accusés ?

     

     

    Viviane Reding et les Roms : la France sur le banc des accusés ?

    Quelle mouche a piqué la commissaire européenne à la justice pour parler de la France comme elle l’a fait tout récemment ? Pour quelle raison a-t-elle abandonné le langage diplomatique et les voies habituelles pour communiquer sur l’attitude du gouvernement français à l’égard des Roms ? Plus inacceptable encore cette comparaison, inaboutie et maladroite, entre la situation actuelle et ce que furent les choses au temps de la seconde guerre mondiale ? Je ne comprends vraiment pas pourquoi cette affaire a pris de telles proportions…

    Les autorités françaises ont, certes, pris des mesures pour lutter contre un certain nombre de débordements et d’inconduites de la part des Roms. Il y eut aussi cette circulaire maladroite qui a été rectifiée depuis, mais on ne parle jamais des nuisances que certains Roms occasionnent à la population française quotidiennement…

    Loin de nous l’idée de stigmatiser qui que ce soit mais que Madame Reding vienne donc voir sur la place Victor Hugo à Paris ou au Trocadéro ou sur le site de la tour Eiffel les enfants, les handicapés que certains Roms, dépourvus de scrupules, forcent à mendier du matin au soir, parfois selon un mode fort agressif. Les nationaux s’en sont plaints, les touristes aussi, qui sont importunés par cette avalanche d’enfants qui s’agrippent à eux

    Il y a moins d’un an, je sortais du restaurant en compagnie d’un amiral, ancien Pacha du porte avion le Clemenceau et une femme Rom s’est collée à nous, exigeant de l’argent. Je lui en aurai volontiers donné mais je n’avais plus que de gros billets et ma carte bleue. Je le lui ai dit et elle m’a répondu que je pouvais lui payer un sandwich ou un gâteau dans une pâtisserie… Vous devenez l’effet produit.

    Dois je aussi parler des Roms qui prennent des bébés, des nourrissons sur leurs genoux pour quêter plus efficacement ? Et ces mêmes qui ont parfois proposé de vendre des enfants dans des supermarchés de la région parisienne…Les Roms sont des hommes comme les autres mais ils doivent aussi respecter la loi s’ils veulent que les pays qui les accueillent les respectent.

    Je pense que le déplacement du ministre Pierre Lellouche à Bucarest a remis les choses en place. Madame Reding devrait, en fait, non plus exprimer des regrets, mais s’excuser. L’affaire ne restera pas sans conséquences. C’est la première fois qu’un commissaire européen commet un rel dérapage.

  • Le journal e Monde et l’Elysée : la guerre ouverte ?

    Le journal e Monde et l’Elysée : la guerre ouverte ?

    Il fallait s’y attendre. Mais pas à ce point. Je pense assurément à la situation intérieure de la France où un grand journal règle depuis plusieurs années son contentieux, un contentieux grave, avec le pouvoir et au-delà, avec M. Nicolas Sarkozy. Vu de l’extérieur, ce conflit ou cette guerre ouverte, peut paraître étrange, ou inattendue. Mais sur place, les choses se présentent autrement.

    Il y a d’abord eu les glissements progressifs de ce journal (que je lis, soit dit en passant depuis près de 40 ans !) qui est passé de la posture d’un contre pouvoir à celle d’un pouvoir. Ceci se fit nettement sentir pendant la décennie précédant la venue aux affaires d’Eric Fottorino, décennie au cours de laquelle le journal a été dirigé par des Trotskistes. En soi, ce n’est pas un crime, mais l’honnêteté eût commandé de le dire nettement.

    Acculé, Le Monde dut en rabattre, vendre une partie de ses actifs, enregistrer une baisse vertigineuse de ses abonnements, de sa publicité et de ses annonceurs… A l’orée de juillet 2010, on a même évoqué le spectre d’une cessation de paiements.

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