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Vu de la place Victor-Hugo - Page 404

  • La France et ses élites : le fossé ne cesse de se creuser Le refus de toute autocritique

    La France et ses élites : le fossé ne cesse de se creuser Le refus de toute autocritique

    Ce n’était absolument pas le thème de mon papier de ce matin, je pensais à tout autre chose, quand soudain les sondages concernant la relation des Français au personnel politique m’ont frappé de sidération : à des majorités écrasantes, les citoyens de ce pays rejettent leurs élites politiques, les accusent d’égoïsme foncier, d’un désintérêt total pour leurs préoccupations quotidiennes, bref de tout faire, à l’exception de ce pour quoi ils ont été élus.

    Philosophe élevé à l’école plus de l’idéalisme platonicien que du réalisme aristotélicien, je pensais que ceux qui nous gouvernent avaient pour souci majeur le bienêtre général et non leur intérêt particulier, en tête duquel figure un point majeur : se faire réélire, poursuivre, même si les résultats ne sont toujours pas là… On fait tout, on est prêt à tout, même à truquer les chiffres du chômage, de la croissance, tout, pour rester au pouvoir.

    Comme cette tendance est devenue générale, le public s’est entièrement détaché de ceux qui sont censés le guider, le gouverner, le servir au lieu de se servir.

    Un bon mot me revient en mémoire, attribué à une mère de famille israélienne, donc dans un pays où tous se plaignent d’être mal gouvernés. Elle disait ceci : avant les élections, le mur te parle car il est entièrement tapissé d’affiches électorales promettant monts et merveilles, que tout ira mieux, qu’on rasera gratis, etc… mais après les élection c’est toi qui parles au mur…

    Et c’est bien vrai : une fois qu’ils sont élus pour la durée d’un mandat, les politiques se transforment en politiciens qui ne disent jamais non mais ne font jamais rien. Il fallait entendre les réponses de J-Ch Cambadélis ce matin sur I-Télé face à Bruce Toussaint… Rien, un vide sidéral ! On a l’impression que les partis politiques sont des coques vides, qu’ils ne se renouvellent pas, que c’est toujours la même chose. Du coup, les gens ne vont plus voter et quand ils le font, ils élisent des partis extrémistes, dont le FN. Mais c’est aussi un parti qui se recentre, se rénove et devient pratiquement honorable.

    Il est frappant de constater la caractère flagrant et général du rejet, voire du dégoût (le mot n’est pas de moi, il figure dans un sondage) ; et les moyennes s’étalent entre 65 et 81% ! Du jamais vu !

    En France, la fracture est nette. Il y a des pépinières qui forment des gens qui passeront leur carrière ou leur vie à se détacher du peuple qui les a pourtant élus : ils ne vivent pas comme lui, ne pensent pas comme lui et pourtant le gouvernent, décident de son avenir tout en préservant soigneusement le leur…

    Il faut un Nouveau Penser, il faut instiller non plus seulement une dose de proportionnelle mais plutôt un soupçon d’éthique dans la politique. Il faudrait comprendre enfin que certaines victoires couvrent de honte ceux qui les remportent et des défaites qui honorent les citoyens honnêtes qui les subissent.

    Mais les politiciens peuvent dormir sur leurs deux oreilles, ce n’est pas demain que cela arrivera. Ils ont encore de beaux jours devant eux. Mais un jour le vase finira par déborder et le chemin à parcourir en sens risque d’être très , très long…

  • L’Iran, demain et après-demain…

    L’Iran, demain et après-demain…

    Quelle menace le monde libre devra t il affronter une fois que M. Obama aura enfin quitté le bureau ovale ? En effet, hier ou aujourd’hui, je ne sais plus, la plupart des sanctions économiques contre l’Iran tombent ou vont progressivement disparaître, suivant que le pays des mollahs respectera ou ne respectera pas les clauses du traité parrainé hélas par les USA.

    Qu’on nous comprenne bien, nul n’est contre la réinsertion de ce grand pays, de cette grande nation, dans le concert international, on souhaite ardemment que le citoyen iranien vive bien, voyage, se connexe aux autres pays de la région et du monde. Mais on s’interroge toujours sur les intentions profondes des Mollahs qui exportent leur révolution islamique, suscitent des guerres entre les sunnites et les chiites, commettent des ingérences dans leur environnement et, dernier mais non moindre, menacent Israël de destruction, dans le seul but d’acquérir une sorte d’hégémonie régionale à bon marché. Car on sait bien qu’en privé les Mollahs sont peu regardants sur certains échanges (non militaires) avec ce qu’ils nomment l’entité sioniste, comme si l’Etat hébreu n’était pas reconnu par l’ONU.

    Cette normalisation ou presque des relations avec un Etat qui finance le terrorisme par le Hamas mais aussi ailleurs (Yémen, Bahreïn, etc…) a été actionnée à marche forcée par M. Obama qui fait un pari sur la bonne foi des dirigeants d’un pays qui est très peu fiable. Même la vidéo de jeunes marins US les mains levés et retenus prisonniers, ne fût-ce que quelques heures, montre que les USA d’Obama ne sont plus la plus grande puissance mondiale.

    Que va t il se passer ? Dès lors que l’Iran récupérera en quelques semaines plus de cent milliards de dollars, va t il les utiliser pour alléger le fardeau de la population, financer des infrastructures, équiper un pays qui en a bien besoin, ou, tout au contraire, continuer à financer le terrorisme et se préparer à la guerre ?

    En fait, cette option, celle qui sera choisie, ne dépend pas de nous ni même de certains dirigeants iraniens désireux de vivre en paix, cela dépend avant tout des rapports de force au sein de la direction iranienne : on sait que celui qui fait fonction de guide de la révolution est contre un rapprochement avec les USA, il a d’ailleurs rectifié le tir il y a quelques mois pour dire que la politique de son pays à l’égard des USA n’avait pas changé et que les négociations en cours ne portaient que sur le nucléaire et la suppression des sanctions. C’est le discours de la tendance gardiens de la révolution. Face à ce camp jusqu’au-boutiste on trouve l’actuel président Rouhani et son ministre des affaires étrangères.

    Pour le moment, c’est cette ligne qui tient la corde, mais jusqu’à quand fera t elle prévaloir ses vues ?

    C’est probablement sur ce point que se focalise Obama : à ses yeux, la prospérité économique renaissante de l’Iran va détacher la population jeune et diplômée des Mollahs obscurantistes et rétrogrades. L’idée n’est pas sotte mais elle représente un pari, et même un pari très risqué… Car le corps des gardiens de la révolution est un status i statu, et ils disposent de la force armée. Ce qui veut dire que s’il le fallait ils se livreraient à un bain de sang pour sauver leurs intérêts. Ils se sont même permis d’arrêter à leurd escente d’avion des binationaux qui avaient été invités dans la pays pour Rouhani… C’est dire ! Et je ne sais toujours pas si le président iranien a réussi à extraire ses invités de leur geôle…

    La majorité républicaine du Congrès est vent debout contre Obama lequel n’en a cure. Il a déjà signé le décret levant les sanctions. Certes, un mécanisme est installé propre à les rétablir en cas de fausse manœuvre de l’Iran.

    On repousse à demain ou à après demain ce qu’on aurait pu régler hier ou avant-hier.

  • La faillite de Barack Obama en matière de politique étrangère.

     

    La faillite de Barack Obama en matière de politique étrangère.

    On ne le répétera jamais assez et les candidats républicains à la Maison Blanche l’ont tous dit hier lors d’un long débat télévisé : l’actuel président US dont on se demande toujours comment il a pu se faire élire, a affaibli son pays, ruiné sa crédibilité et dénoncé des alliances avec ses alliés traditionnels, bouleversant la donne dans des régions dangereuses et très instables.

    On a déjà eu l’occasion de traiter de cette question ici même en posant la question suivante : le statut de grande puissance est il compatible avec une stratégie de repli généralisé ? En sa qualité d’hyper puissance, unique et incontestée, l’Amérique ne peut pas échapper à son destin qui est d’être le gendarme du monde. Certes, les Américains ne veulent plus s’engager dans tous les foyers de conflits de par le monde, mais ils sont bien obligés de réagir lorsque leurs intérêts sont menacés. Il y a donc, à l’origine, une contradiction entre ce président afro-américain et les données fondamentales du pays.

    Ce qui est plus grave, c’est l’inaction d’Obama qui a laissé l’EI se développer, étendre ses tentacules sur la totalité du globe, ce qui fait que même battu et chassé de son territoire, il aura des terroristes à sa solde dans le monde entier. Il peut perdre ses possessions en Syrie et en Irak, il commence à se replier en Libye, ensuite il s’étendra à la petite Tunisie et atteindra sûrement le Maroc et pourquoi pas l’Algérie ? Ce qui veut dire qu’il se rapprochera dangereusement de l’Europe dont Obama se soucie bien peu. Erreur : car le continent européen est aux avant-postes !

    Même aux USA l’EI a des émules. Et pas seulement aux USA. Voyez ce qui s’est passé à Jakarta, le plus grand pays musulman du monde avec près de deux cents millions d’âmes. Partout, la menace existe. Et chaque jour qui passe accroit la capacité de l’ennemi qui inonde les réseaux sociaux de vidéos d’exécutions, d’égorgements et d’autres horreurs à peine imaginables.

    Si Obama avait bien voulu suivre les conseils de ses généraux, il aurait dépêché sur place une ou deux divisions mécanisées qui auraient réglé la question en deux semaines. Mais il ne l’a pas fait considérant que l’Irak était devenu un protectorat iranien suite aux affinités chiites des deux pays et que débarrasser le pays de l’EI reviendrait à mettre une bague au doigt du pays des Mollahs.

    Mais Obama devra supporter le verdict de l’Histoire : ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui meurent chaque jour, de faim, de maladie, et qui doivent affronter les rigueurs de l’hiver dans des tentes et autres habitations de fortune…

    L’Histoire jugera. Il ne reste plus que dix mois à cet homme pour quitter enfin la scène. Ce que les historiens diront de l’action de cet homme sera terrifiant : il a ruiné la crédibilité de son pays et de son armée face à des puissance maléfiques qui ne comprennent que l’usage de la force.

    Même si les dimensions de cet homme sont lilliputiennes, on peut répéter le verdict de Henry Kissinger concernant un autre président, Jimmy Carter : tous les présidents US ont voulu changer le monde, mais ce président se conduit comme s’il l’avait créé…