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Vu de la place Victor-Hugo - Page 911

  • Les nouveaux défis d’Israël et les Islamistes tunisiens

    Les nouveaux défis d’Israël et les Islamistes tunisiens

     

    Lu hier soir dans bel article du Figaro en page 2 : une analyse très intelligente de la nouvelle situation de l’Etat d’Israël, témoin médusé des révolutions arabes. L’article répertoriait les réactions mais aussi les craintes des chefs militaires et des dirigeants politiques. Il y a une évolution au sujet de la défense d’Israël. Celle-ci est toujours solidement ancrée sur l’aspect militaire afin de ne jamais permettre à leurs voisins-ennemis d’arriver à la parité, mais aujourd’hui, il y a des batailles, tout aussi importantes, voire cruciales, qui ne se gagnent pas sur le champ de bataille mais devant les caméras et sur les plateaux de télévision. Sans oublier les arènes internationales, comme, par exemple, dans l’affaire du rapport Goldstone. La contre-offensive israélienne fut si vigoureuse que l’auteur est pratiquement revenu sur les accusations les plus graves formulées dans une précédente version.

    Venons en à présent aux analyses faites par les chefs militaires concernant les valeurs défendues par les jeunes Arabes sur la place Tahrir au Caire et ailleurs… Selon d’anciens généraux qui, ne l’oublions pas, ont suivi les cours à l’Université et ne sont pas limités aux académies militaires, la jeunesse arabo-musulmane serait désormais acquise aux valeurs de démocratie et des libertés individuelles. Donc elle défendrait les mêmes valeurs que la société israélienne. C’est vrai mais cette même jeunesse se refuse obstinément à inclure les Juifs dans ce même processus : la plupart de ces jeunes pense encore tranquillement que les «sionistes» constituent une engeance pernicieuse coupable de spoliation de terres arabes à grande échelle… Tous les argumentaires de la terre n’y suffiraient pas pour leur faire changer d’avis, tant leurs aînés leur ont martelé de telles contre-vérités durant des décennies. Que faire ? Je me le demande, ou plutôt, quelque chose : ne pas se bercer d’illusion.

    Un exemple entendu hier sur LCI dans l’émission de Vincent Hervouet, Ainsi va le monde. Evoquant la situation en Tunisie, pays vivant du tourisme, de la cueillette des olives et de la vente d’agrumes, de tapis et de pistaches, le journaliste signalait que le comité chargé de préparer une nouvelle constitution, a enregistré sa première défection. Il s’agit d’un parti islamiste, émanant des Frères musulmans qui a exigé que le préambule de cette loi fondamentale interdise en toutes lettres tout accord avec … Israël !! Mais quel rapport ? Je me serais attendu à ce que l’on demande la condmantaion de toute forme de corruption, de ségrégation, d’intégrisme, de malversation, etc… C’est littéralement incroyable : voici des gens dont le pays est au bord de la faillite, qui ne vit que de l’apport de visiteurs étrangers, dont le chômage, surtout des jeunes, est endémique, et à quoi pense ce pays où tout est à reconstruire ? A un lointain pays dont la prospérité, le développement économique et les capacités militaires sont à des années-lumière des siens… Cela montre de manière très éloquente combien l’image d’Israël est présente, que dis-je, obsède l’imaginaire arabe.

    Est ce que ces gens ont réfléchi une seconde à ce que serait la réaction des USA et de l’U.E. face à une telle proposition ? Or, sans ces deux puissances qui mènent le monde, un pays comme la Tunisie n’a encore aucune chance de se relever.

    Je vous assure qu’il y a là de quoi désespérer de l’homme, en général.

  • La Syrie, la libye et la Turquie

    La Syrie, la libye et la Turquie

     

    Ce trio risque de faire parler encore plus qu’il ne l’a fait jusqu’ici ! Commençons par la Syrie : on a parlé ce matin de l’article d’un journaliste syrien, un certain al-Atassi, le fils de Noureddine al-Atassi, qui fut président de son pays de 1963 à 1970, date à laquelle il fut renversé par un homme encore plus implacable et plus cruel que lui, Hafez el-Assad, le père du président actuel, Bachar. Est-ce un renversement de situation ? Est-ce que ce même Bachar va se retrouver en exil si un général, sans foi ni loi, décidait de prendre les rênes du pouvoir ? Curieux parallélisme, car les courbes de vie des deux fils, el-Assad et el-Atassi risquent de se rejoindre…

    Le journaliste al-Atassi a écrit un bel article qui exalte le lyrisme métaphorique dont la est capable une belle prose arabe. Il y dit qu’en prenant la succession de son père, Bachar a trouvé sur le bureau de celui-ci un flacon de parfum qu’il n’a jamais songé à ouvrir mais qui renfermait pourtant un produit envoûtant, un extrait suave dont se régalent les narines. Mais ce flacon s’est accidentellement renversé et son contenu, loin d’embaumer l’atmosphère du bureau présidentiel, est venu se mêler à l’odeur insoutenable de tout ce sang versé… Et le fils de l’ancien président syrien sait de quoi il parle : son père a passé l’essentiel de ses jours en prison après le coup d’Etat. Décidément les Assad ne changent pas, de père en fils…

    Ghadafi risque de voir lancé contre lui un mandat d’arrêt international par le TPI pour crimes de guerre, crime contre l’humanité, assassinats, attaques de civils etc… Est ce cela suffira ? Peut-être pas, mais le bouillant colonel qui a perdu de sa superbe et qui se terre, plus encore qu’avant, risque d’y réfléchir à deux fois avant de poursuivre son action. Chaque jour qui passe voit les bombardement se durcir et son autorité s’effriter. Fidèles à la mentalité des fils du désert, il crâne et gesticule même quand il est aux abois. Il dit vouloir mourir en martyr mais on est loin du compte… Cela dit, il n’est pas normal que le bombarde et que l’on épargne la Syrie. La même rigueur devrait s’appliquer aux deux Etats, connus pour leurs liens avec le terrorisme.

    Et la Turquie ? M. Erdogan ne cessera pas de nous étonner. N’ayant en vue que l’intérêt régional et stratégique de son pays, il a déjà abandonné son éphémère allié syrien et voit avec inquiétude avancer les chars de son armée vers une bande de son territoire revendiquée par ce turbulent voisin. Il n’est pas exclu que la diplomatie turque, l’une des meilleures de la région après Israël, soit en train de se rapprocher silencieusement de l’Etat hébreu avec lequel l’Etat-Major ottoman entend poursuivre une fructueuse coopération militaire. D’ailleurs, signe supplémentaire de baisse de la tension, le navire amiral turc qui a voulu forer le blocus de Gaza ne fera pas partie de la flottille qui s’apprête à appareiller…

    Oui, M. Erdogan ne cesse de nous étonner. Espérons que désormais il étonnera agréablement puisqu’il a gagné les élections et se trouve au zénith de sa popularité. Qu’il en fasse bon usage, enfin…

  • Pour ou contre le mariage homosexuel?

    POUR OU CONTRE LE MARIAGE HOMOSEXUEL ?

    Difficile à trancher, cette question. Le philosophe allemand Kant aurait parlé, lui, d’une véritable, antinomie. Au fond, ce qui nous gêne, ce n’est pas l’homosexualité en tant que telle, à partir du moment où elle ne déborde pas sur la pédophilie, qui est, elle éminemment condamnable et passible d’une peine de prison. Non, ce qui nous pose problème, c’est cette mise à niveau, cette égalité avec le mariage qui est, à nos yeux ( peut-être à tort ?) réservé aux couples homme/femme… Dans notre civilisation judéo-chrétienne où le livre du Lévitique assimile une relation homosexuelle à une abomination (lo tishkav zakhar mishkévé issha  TO’EVA hi) il nous paraît difficile de consentir à cette officialisation de cette pratique. En revanche, il nous semble acquis que toute homophonie doit être condamnable car cela reviendrait à diminuer les droits des gens. Mais voilà, et c’est là que se situe l’antinomie, nous ne parvenons pas à aller jusqu’au consentement d’un mariage homosexuel puisque l’on ne conçoit une telle institution du mariage que dans le cadre prévu depuis des temps immémoriaux.

    Il y aussi un aspect qui découle de tout ce qui précède et qui pose problème : si vous acceptez le mariage, soit les homosexuels en questions avaient dans une précédente vie des enfants et dans ce cas pas de problème ce ne fut pas le cas et ils aimeraient en avoir ou en adopter… D’autres vont jusqu’à prévoir le cas d’une femme (une copine, disent-ils) qui seraient inséminée et remettrait l’enfant à la naissance à son père biologique homosexuel… c’est bien compliqué !

    Ce qui retient mon attention dans cette affaire, c’est de savoir si deux hommes ou deux femmes peuvent élever un enfant. Je ne sais pas. Deux femmes, peut-être, et encore, mais deux hommes ? C’est compliqué.

    J’en parle puisqu’il y a eu à Paris hier une marche dite de la fierté (fier de quoi, on se le demande !) qui a remis cette légalisation du mariage homosexuel et de l’adoption sur les devants de la scène…

    Les femmes sont si belles. Mais certains ont le droit de réagir autrement ou de demeurer insensibles à leurs charmes si féminins… Difficile de trancher.