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Vu de la place Victor-Hugo - Page 915

  • Y A T IL VRAIMENT UN BLOCUS CONTRE GAZA ?

    Y A T IL VRAIMENT UN BLOCUS CONTRE GAZA ?

    Depuis quelques jours, on annonce le nouveau feuilleton de l’été. Après l’interminable feuilleton à rebondissements de DSK chez les Américains, voici un plat réchauffé que l’on veut nous servir chaque matin et chaque soir aux nouvelles : une poignée de navires , bloqués en Grèce, tentent de forcer un blocus imaginaire de Gaza : voici une ville qui faisait partie dans l’Antiquité biblique de la fameuse pentapole méditerranéenne (avec Ekron, Askelon, Ashdod, Gath, Gaza) et qui fait encore parler d’elle, pas toujours dans de bonnes conditions…

    Les activistes qui veulent forcer ce blocus imaginaire savent bien qu’il n y a aucune catastrophe humanitaire sur place, que les gens y sont bien nourris et pourraient même vivre dans de bien meilleures conditions si le groupe terroriste du Hamas cessait d’importer des armes, de bombarder les localités voisines d’Israël… De toutes façons, l’Egypte a ouvert le point de passage de Rafah d’où toutes les marchandises peuvent passer, excepté les armes car les Egyptiens se méfient du Hamas en lequel ils voient une variante palestinienne des Frères musulmans qu’ils combattent depuis l’époque de Nasser…

    Comme la flottille est bloquée par un gouvernement grec conscient de ses responsabilités, les activistes espèrent arriver en Israël par la voie des airs. Les compagnies aériennes, craignant pour la sécurité des vols, refuse de les embraquer. En fait, que manque-t-il à Gaza à part de la bonne volonté et de la sérénité ? On ne peut décemment pas laisser un groupe terroriste menacer impunément la paix et la sécurité de toute une région… Nous pensions pourtant que le Hamas s’était entendu avec son frère ennemi le Fatah. Cela aurait arrangé les choses puisque ce dernier mouvement a reconnu l’Etat d’Israël… Eh bien, non, c’était une illusion d’optique !

    Les activistes qui se démènent pour forcer un blocus qui ne vise que l’importation d’armes devraient se mobiliser pour la paix, la libération de Gilad Schalit et l’arrêt de toutes les hostilités dans la région. Ils devraient aussi s’inspirer de l’exemple turc qui, après avoir été en pointe dans la précédente flottille, se tient prudemment à l’écart et réchauffe ses relations avec l’allié d’hier, mais le tout fort discrètement.

    Ce qui manque le plus dans ce Proche Orient arabe, c’est la sagesse. Peut-être aussi un peu de lucidité. Et plus généralement, de l’humanisme, une religion éclairée par la philosophie : toutes choses que possédaient ces gens au Moyen Age. Le problème est que les Lumières ne sont plus revenues depuis le Moyen Âge…

  • l’affaire dsk : la bataille de procfdure, les associations noires

    l’affaire dsk : la bataille de procfdure, les associations noires

     

    Apparemment, l’affaire se complique pour DSK sans toutefois s’aggraver ni s’envenimer. Les fondamentaux restent les mêmes : l’accusatrice n’est plus crédible, pire, elle risque l’emprisonnement et l’expulsion et est tout à fait inapte à témoigner lors d’un hypothétique procès puisqu’elle est parjure, suite à ses mensonges devant le grand jury. Et comme l’unanimité des 12 membres de ce jury populaire est absolument nécessaire, il n’y a plus rien à faire.

    Conscient de ce retour de situation, l’avocat de la Guinéenne a fait une déclaration proche du désespoir : le retrait du procureur Cyrus Vance Jr, lequel a évidemment refusé de se dessaisir du dossier. Question d’honneur personnel car après toutes ces fausses accusations, il se couvrirait d’opprobre en capitulant en rase campagne, ouvrant la voie à de colossales indemnités versée par l’Etat et la ville de New York.

    Mais l’affaire prend une tournure dangereuse : voyant que sa cliente est définitivement discréditée, tant au plan moral que judiciaire, l’avocat afro-américain qui la défend a cherché à déplacer le centre de gravité de l’affaire vers les droits de l’homme, et notamment de la minorité noire des Etats Unis. Donc du combat judiciaire perdu, il se dirige vers le combat autour des droits civiques… On peut comprendre cette préoccupation et les Noirs US ont beaucoup souffert de la ségrégation raciale durant trop longtemps. Mais dans ce cas précis, la translation ne jouera pas : on peut être blanc et avoir raison et être noir et être coupable. L’inverse est tout aussi vrai.

    Mes pronostics sont que l’affaire ne va pas tarder à se dénouer de manière heureuse pour DSK puisque même ce combat d’arrière-garde de Vance et de Thompson n’ira pas loin… Les avocats de DSK ne veulent pas céder et on les comprend : aucun indice irréfragable n’est venu une once de culpabilité pénale de DSK. Son accusatrice ne présente pas de garanties suffisantes de probité et de crédibilité. Et son défenseur n’a jamais apporté le moindre début de réponse aux graves doutes pesant sur son honorabilité.

    Mais comme je le répète à longueur d’articles, DSK est peut-être innocent pénalement, il n’est pas irréproochable moralement. Mais les tribunaux ne font pas la morale, ils se contentent de dire le droit. Et c’est déjà pas si mal…

  • mourir à Hama (Syrie) pour la liberté et le dignité

    mourir à Hama (Syrie) pour la liberté et le dignité

     

    Enfin, nous pouvons nous tourner vers de vrais sujets qui nécessitent toute notre attention. Contrairement à ce que l’on pouvait raisonnablement espérer, les choses ne reviennent pas à la normale en Syrie, elles auraient plutôt tendance à s’aggraver et à s’envenimer. Aucun dialogue n’est plus possible et l’on s’orient plutôt vers un scénario à la yémenite ou à la libyenne. C’est-à-dire vers une véritable guerre civile (harb ahlya) où les morts risquent de se compter par milliers.

    En effet, le jeune Bachar el-Assad ne peut plus reculer dans la répression, et même si’l le voulait parce que la vieille garde de son père l’en empêche, il ne le pourrait plus en raison du bain de sang qui noie les rues d’Alep, de Hama et de Homs.

    A Hama, on parle littéralement de la reconquête de la ville qui est passée dans le camp de la rébellion et les habitants, acquis à la cause de l’opposition, se souvient des massacres de 1982, date à laquelle le père et l’oncle de l’actuel président avaient massacré plus de 20. 000 personnes, dans l’indifférence générale.

    Il faut faire une analyse en profondeur pour assigner à toutes ces révolutions arabes des causes réelles et non prétendues. En plus des oppositions réelles de l’islam vis-à-vis de la démocratie, assimilée à tort à une création judéo-chrétienne dont le moule serait la Bible hébraïque et la pointe de diamant le Décalogue, il y eut le dévouement d’une cause qui a tout occulté, tout relégué à l’arrière-plan, pour se mettre en avant, le conflit israélo-palestinien…

    Le monde arabo-musulman, au lieu de s’occuper de son développement intrinsèque (lutte contre le sous développement, l’analphabétisme, la maladie, la misère et la mort) a rassemblé toutes ses ressources pour éradiquer toute présence non arabo-musulmane au Proche Orient. Il est inutile de développer, tout le monde le sait : est ce que quelques arpents de terre sablonneuse, d’une superficie inférieure ou égale à deux départements français de taille moyenne, dépourvues de toutes richesses, pouvait justifier une croisade qui dure encore, depuis plus de 80 ans (si l’on prend 1929 comme point de départ, suite à l’horrible massacre des étudiants de la Yeshiva locale ?

    Tout ce qui se passe au Proche arabe découle de cette cécité volontaire : quel besoin avaient la Syrie, l’Egypte, la Jordanie, le Yémen et l’Irak de se lancer dans de telles guerres ? Même des pays qui aujourd’hui, en toute discrétion coopèrent avec Israël (comme le Maroc, l’Algérie et la Tunisie) avaient jugé bon d’en voyer des corps expéditionnaires (symboliques) contre Israël… C’est dire !

    Pourtant, c’est au contact d’Israël que quelques Palestiniens ont fini par accepter le mode démocratique de gouvernement et de liberté. Mais est-ce suffisant ? Non pont. Et que faisons nous pour les persécutés et les morts syriens ? Rien. Est-ce normal ? Non.

    Il est vraiment grand temps que les Arabes se prennent en main et réfléchissent convenablement à leur avenir. Ils s’en trouveront nettement mieux et le monde entier avec eux.