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Vu de la place Victor-Hugo - Page 912

  • La nouvelle constitution du Maroc

    La nouvelle constitution du Maroc

     

    Mon étudiant doctorant de l’université de Genève, Monsieur Nasser Suleyman Gabryel, français d’origine marocaine, vient de me faire parvenir le préambule de la nouvelle constitution du royaume du Maroc, soumise prochainement à référendum.
    Dans le préambule qu’on peut lire ci-dessous, il est fait spécifiquement état de la nature islamique du Maroc, de l’islam comme religion d’Etat et aussi des racines autres de ce royaume. On cite nommément l’héritage hébraïque (en arabe, ‘abrani) aux côtés de l’héritage africain et autres… Certes, on a évité l’adjectif juif (al-yahoudi) pour ne choquer personne, préférant se réclamer d’un héritage humain ou civilisationnel plutôt que typiquement national ou religieux.
    C’est un progrès et l’on souhaite vivement que ce premier pas du Maroc vers la démocratie et la monarchie constitutionnelle se renforce et soit suivi d’autres, plus sybstantuels. Reste cependant que le monarque constitue de se dire le commandeur des croyants, ce qui jure un peu avec le reste…


    Préambule
    Fidèle à son choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique, le Royaume du Maroc poursuit résolument le processus de consolidation et de renforcement des institutions d'un Etat moderne, ayant pour fondements les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance. Il développe une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale, dans le cadre du principe de corrélation entre les droits et les devoirs de la citoyenneté. Etat musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s'est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, HÉBRAÏQUE  et méditerranéen.

  • OU DONC S’ARRETERA LE QATAR ?

    OU DONC S’ARRETERA LE QATAR ?

    S’il est un pays arabo-musulman, certes minuscule mais doté de grands moyens, c’est bien ce Qatar qui investit tous azimuts, y compris dans le sport puisqu’il est parvenu à se faire sélectionner pour 2022 ! Il a depuis acquis le PSG, grand club de foot ball qui va pouvoir s’acheter les meilleurs joueurs internationaux…

    Plusieurs considérations sous-tendent cette projection dans toutes les directions :
    a)    le Qatar a compris que l’ère du pétrole ne durerait pas éternellement et que tous les pays consommateurs recherchent fébrilement des énergies renouvelables, pas du tout polluantes et moins chères. Il était donc temps d’investir un peu partout pour que le pays ne se retrouve pas contraint un jour à boire son pétrole.
    b)    Le Qatar a compris que l’unique manière de changer sa religion, de l’empêcher de tourner le dos au progrès et au modernisme était d’investir un domaine qui intéresse tout le monde sans susciter l’ire des religieux, c’est le sport et particulièrement le foot ball, seule distraction de masse dans les pays arabo-musulmans.
    c)     Le sport unit les hommes, les contraint à obéir aux mêmes lois, les pousse dans leurs ultimes limites, les fait aller au fond d’eux-mêmes.

    C’est la seule manière pour les Arabes de prendre en considération la mondialisation qui semble les avoir laissés au bord de la route. Mais le foot balle ne permet pas encore d’intégrer les femmes. N’oublions pas que deux choses sont encore un tabou intangible dans ces pays : le statut des femmes et la critique textuelle des textes religieux.
    Mais le Qatar a choisi la voie de la sagesse et de la pondération…

  • LA DISPARITION DE L’INSPECTEUR COLUMBO

    LA DISPARITION DE L’INSPECTEUR COLUMBO

    ADIEU L’ARTISTE ! j’ai appris hier la disparition d’un homme qui a été vu et suivi, nous dit-on, par plus de deux milliards de téléspectateurs, un homme que j’aimais regarder à la télévision. Chaque semaine, France 2 programmait un épisode de sa série. Quand j’ai appris que deux ans avant sa mort, il souffrait de la maladie d’Alzheimer et de crises de démence, j’étais bouleversé : comment un homme si talentueux, si doué, pouvait-il avoir une si triste fin. L’aventure humaine, me suis-je alors dit, finit toujours mal car au bout du chemin, il y a la mort. Mais ce n’est pas la mort qui est un mal en soi, c’est la dégénérescence, l’effondrement de nos capacités mentales et physiques. Lors d’un dîner-débat avec des praticiens, j’exprimai mes doutes et l’un des médecins présents m’a fait remarquer ironiquement : vous aimeriez mourir en bonne santé…
    Sa remarque était fondée, j’appris par la suite qu’il souffrait d’une maladie grave. Que faire ? Subir ou croire qu’après la mort, ce n’est pas le néant, le grand trou noir, l’aveuglement pour toujours comme le disait l’Ecclésiaste ? Je ne sais. Jean D’Ormesson, grand écrivain français mais aussi ancien élève de l’ENS, agrégé de philosophie, a donné à son dernier livre un titre intéressant : c’est une chose étrange que la vie…
    Qu’est ce qui nous plaisait tant chez Columbo ? Cet imperméable à la propreté douteuse, ces cols de chemises d’un autre âge, cette 403 décapotable qui appelait la nostalgie et cette manière insidieuse de planter ses crocs dans la chair des suspects, sans jamais les lâcher jusqu’à ce qu’ils rendent les armes et avouent leur crime… Ce qui était aussi très remarquable, c’est que l’inspecteur Columbo n’a jamais tiré un seul coup de feu ni jamais frappé qui que ce soit. Autre point remarquable : ma femme, ma femme, mais on ne l’a jamais vu cette femme dont il se servait pour endormir ou tromper la vigilance des suspects.
    Merci à l’inspecteur Columbo, le grand Peter FLAK, qui nous a fait oublier les problèmes et les soucis quotidiens en meublant si agréablement nos soirées hebdomadaires…