La nouvelle constitution du Maroc
Mon étudiant doctorant de l’université de Genève, Monsieur Nasser Suleyman Gabryel, français d’origine marocaine, vient de me faire parvenir le préambule de la nouvelle constitution du royaume du Maroc, soumise prochainement à référendum.
Dans le préambule qu’on peut lire ci-dessous, il est fait spécifiquement état de la nature islamique du Maroc, de l’islam comme religion d’Etat et aussi des racines autres de ce royaume. On cite nommément l’héritage hébraïque (en arabe, ‘abrani) aux côtés de l’héritage africain et autres… Certes, on a évité l’adjectif juif (al-yahoudi) pour ne choquer personne, préférant se réclamer d’un héritage humain ou civilisationnel plutôt que typiquement national ou religieux.
C’est un progrès et l’on souhaite vivement que ce premier pas du Maroc vers la démocratie et la monarchie constitutionnelle se renforce et soit suivi d’autres, plus sybstantuels. Reste cependant que le monarque constitue de se dire le commandeur des croyants, ce qui jure un peu avec le reste…
Préambule
Fidèle à son choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique, le Royaume du Maroc poursuit résolument le processus de consolidation et de renforcement des institutions d'un Etat moderne, ayant pour fondements les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance. Il développe une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale, dans le cadre du principe de corrélation entre les droits et les devoirs de la citoyenneté. Etat musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s'est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, HÉBRAÏQUE et méditerranéen.