Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 912

  • A propos de la lettre ouverte de Psacal Décaillet à Me Joly

    A propos de la lettre ouverte de Psacal Décaillet à Me Joly

     

    On ne présente plus mon ami Pascal DECAILLET au public genevois de la TDG ni même, plus généralement, aux lecteurs de journaux de toute la confédération helvétique. Son émission quotidienne Genève à chaud est très suivie de même que ses articles et ses blogs sont lus, attendus et parfois même redoutés. J’évoque avec bonheur le souvenir de mes si nombreux passages à Radio Cité où il m’interviewait régulièrement par téléphone depuis Genève.

    Pascal est un homme affable, courtois et même en cas de désaccord, il en fait part fermement mais toujours très poliment. Je l’ai vu agir à Genève en attendant mon tour d’être interviewé.

    Sa lettre ouverte à Eva JOLY justifie tout à fait ce jugement de sagacité et de pondération. Je trouve, cependant, qu’il est trop indulgent envers une personne, qu’il faut, certes, respecter (cela va sans dire) mais qui a souvent la dent dure contre ses adversaires, voire même contre certains de ses «amis».

    Mais passons, car ce n’est pas le sujet… Même si j’ai des raisons de redouter que l’on parle des naturalisés, étant moi-même le fils d’un ancien intendant des armées, naturalisé français, je trouve que le Premier Ministre François Fillon a bien réagi. En disant que Me Joly ne connaissait pas bien la sensibilité française, ni cette proximité si forte à notre unique fête nationale, l’abolition des privilèges, la prise de la Bastille, etc…, le Premier Ministre a dénoncé ce qui lui paraît être une carence, il n’a pas soulevé d’indignité, en d’autres termes, en aucun cas, il n’a laissé entendre, ni même sous entendre que cette dame ne méritait pas cette nationalité qu’elle a choisie et obtenue. Il n’a pas non plus dit qu’elle ne méritait pas d’être française… Ce sont certains commentateurs, pas toujours amis de la Vérité, qui ont singulièrement tiré ses propos vers des rivages que M. Fillon ne fréquente jamais…

    Cependant, Pascal a raison de faire valoir (trop gentiment, à mon gré) à Me Koly qu’on ne fait pas de telles déclarations un jour ou deux jours après le sacrifice de nos cinq soldats en Afghanistan. Et j’ajoute dans le même souffle que cette dame n’y est pour rien. Cependant, le moins qu’on puisse dire est qu’elle manque un peu de jugement politique.

    Mais il y a plus. Chaque observateur un tantinet sensé aurait conseillé à une candidate à la présidence de la République de s’abstenir d’une telle ânerie (révérence gardée). Et d’ailleurs, il suffit de voir qui la soutient pour s’en convaincre.

    De l’humour, enfin : je propose respectueusement à M. Sarkozy d’inviter Madame Joly à la tribune d’honneur l’an prochain à l’occasion du défilé militaire, un défilé qui met les armes de la France au service de la paix et des plus nobles causes.

    Que seraient devenus les habitants d’Abidjan sans l’armée française qui y a combattu pour faire prévaloir le droit ? Que seraient devenus les habitants de Benghazi si l’armée française n’avait pas, à elle seule, entamé les bombardements ?

    Quand j’étais jeune, mon père me rappelait un adage du Talmud recommandant fermement de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir… Mais vous n’êtes pas obligé de me croire car moi, au moins, j’ai le sens des proportions, je ne me présente pas à la présidence de la République.

    Maurice-Ruben HAYOUN

    Tribune de Genève

    Le 16 juillet 2011

  • LES BANQUES EUROPEENNES, NOTAMMENT EUROPEENNES SONT-ELLES LES REINS SOLIDES ?

    LES BANQUES EUROPEENNES, NOTAMMENT EUROPEENNES ONT-ELLES LES REINS SOLIDES ?

    Je n’accorde qu’une confiance modérée aux tests de résistance auxquels les banques du continent ont été soumises et qu’elles ont, dans leur écrasante majorité, subi avec succès. Ce n’est pas crédible, c’est plutôt la preuve que les Etats sont condamnés à apporter leur soutien à des organismes financiers dont l’existence constitue un maillon indispensable dans la vie quotidienne des citoyens de tous nos pays. Cela veut dire aussi qu’en cas de krach boursier ou bancaire, les Etats seraient contraints de voler au secours des banques privées qui, de leur côté, ne plient jamais quand les autorités politiques leur donnent des instructions.

    De quoi s’agit-il ? Savez vous que les organismes bancaires ne sont pas tenus d’avoir dans leurs réserves de fonds propres plus de 12% des sommes engagées ? Savez vous que si, un jour, un nombre important de déposants se présentait aux guichets des banques pour retirer leur argent, celles-ci seraient incapables de servir à ces clients leur propre argent… Et surtout, dans un tel scénario-catastrophe, l’Etat serait alors tenu d’interdire aux épargnants de récupérer leurs sous, ce qui revient à dire qu’il volerait au secours des banques défaillantes et s’engagerait à rembourser les citoyens lésés avec des deniers publics ? En fait, les banques privées (qui sont absolument nécessaires et qu’il est hors de question de nationaliser) échappent à tout contrôle. Même si les autorités politiques (y compris aux USA) font mine de froncer les sourcils, les banques n’en font qu’à leur tête.

    J’en veux pour preuve la toute récente obligation pour elles de détailler les frais de banque, de facilités de caisse, d’agios etc… Nous ne savions rien de cela auparavant. Vous savez, tous ces frais d’ouverture de dossier, de remboursement anticipé, etc… étaient soigneusement noyés dans un amas d’autres rubriques au point de passer inaperçus. Désormais, vous trouvez sur une ligne bien claire les frais que votre banque vous a imputés au cours de l’année. Et bizarrement les comptes courants ne sont toujours pas rémunérés ou si peu, quand c’est le cas.

    Dans l’intérêt de tous, ces mœurs doivent changer. Nous y avons intérêt, les banques sont nécessaires, elles doivent bien se porter, donc gagner de l’argent mais d’une manière humaine et en obéissant à un peu d’éthique. Les temps ne sont plus les mêmes. La crise menace et elle menace de nous engloutir. Un dernier exemple qui ne trompe pas : la célérité avec laquelle le parlement italien, pourtant si amoureux des palabres, a décidé d’économiser près 50 milliards d’Euros… Du jamais vu dans la péninsule ! C’est dire la gravité et l’acuité de la crise.
    Et j’oublie volontairement les Etats Unis qui, eux, vivent à crédit, depuis des décennies.
    Mais qui, à part la Chine, continue à acquérir des bons du trésor américain ?

  • UN 14 JUILLET VRAIMENT PAS COMME LES AUTRES

    UN 14 JUILLET VRAIMENT PAS COMME LES AUTRES..
    Etait-ce l’effet du hasard ou une opération savamment préparée et exécutée avec tout le soin meurtrier dont la barbarie est capable ? Je penche pour la seconde solution : les talibans afghans ont minutieusement préparé l’attentat perpétré contre les soldats français qui devaient sécuriser une choura, c’est-à-dire une sorte de palabres dont ce type de populations se repaît jusqu’à l’écœurement. Le problème est que cette sinistre affaire a coûté cinq vies à la France et que le 14 juillet, fête nationale française, en a été terni. Des familles entières sont désormais frappées par le deuil, au point que la fête a été placée sous le signe de la solidarité de la nation tout entière avec les victimes et leurs familles.

    Et c’est justement ce jour ci que la candidate écologiste, Eva Joly, fait une déclaration aussi iconoclaste qu’inappropriée en disant que l’on devrait supprimer le défilé militaire que l’on remplacerait par un défilé citoyen ! Que l’ex juge veuille bien me pardonner mais quelle ânerie, quelle stupidité ! Et dire que l’on continue à s’étonner du faible score des écologistes aux élections !

    M. Henri Guaino a bien fait de remettre les choses à l’endroit en rappelant que la France n’exhibe pas ses forces militaires pour menacer qui que ce soit mais pour rappeler simplement d’où nous venons et en quoi nous croyons : l’armée française est une armée au service de la nation ; certes, la conscription a été supprimée mais de multiples passerelles continuent d’assurer la continuité entre le peuple et ceux qui défendent sa liberté en assurant sa sécurité aux frontières et dans le monde.

    En fait, des déclarations intempestives se font tous les jours, le mal vient principalement de la publicité que des journalistes en gésine de nouvelles (si rares pendant les vacances) veulent bien leur donner. Si, d’eux-mêmes, les journalistes avaient jugé que Me Joly n’avait pris la parole que pour faire parler d’elle et de son parti, ils auraient passé cela sous silence, comme ils le font généralement pour les chiens écrasés, les chats égarés ou les routes encombrées. Mais voilà il faut maintenir l’opinion sous pression.

    Il est aussi loin que la venue du Messie, le jour où les journalistes n’écriront plus rien, la télévision ne diffusera plus rien et la radio n’émettra plus rien.

    On arrêtera même les blogs…