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Vu de la place Victor-Hugo - Page 916

  • La France et l’Algérie

    La France et l’Algérie

     

    La très récente visite du ministre français des affaires étrangères, M. Alain Juppé nous permet de revenir un instant sur l’état des relations entre la métropole et son ancienne colonie. On sait que de telles relations ont toujours été empreintes de passion et de récrimination,s l’Algérie se croyant fondée à être une sorte de porte-parole du tiers-mondisme ou du monde arabo-musulman. Les récentes émeutes survenues sur place ainsi que les graves bouleversements ayant secoue le monde arabe l’ont conduit à plus de circonspection car le danger guette le parti unique et les équipes dirigeantes depuis l’indépendance.

    L’Algérie avait, dans un passé récent, articulé contre la France de très graves accusations qui n’avaient pas été suffisamment étayées, et cela probablement pour satisfaire l’opinions intérieure (e.g. l’accusation infondée de génocide culturel venant d’un président que l’on venait de soigner dans notre meilleur établissement hospitalier, celui du Val de Grâce…)

    En revanche, face à tout ce remue-ménage apparent, dans les coulisses, les dirigeants algériens sont su faire preuve d’un bon pragmatisme qui atteste leur vraie compétence : ils coopèrent largement contre al-Quaida avec les Américains et n’hésitent pas à entretenir des relations commerciales particulièrement intéressantes avec un petit pays du Proche Orient que les autres Arabes rêvent depuis longtemps de détruire…

    M. Juppé a fait part de sa satisfaction à la suite de ces entretiens avec les Algériens, et c’est heureux car ce voisin de l’autre rive de la Méditerranée devra un jour ou l’autre se convertir à la démocratie, accorder aux minorités berbères et kabyles des droits spécifiques, et dernier mais non moindre, cesser de donner des leçons de bonne conduite aux uns et aux autres. Le plus gros problème, qui nous inquiète tous, reste évidemment celui des islamistes du FIS… Là, la plus grande vigilance s’impose.

    Selon certains milieux, l’OTAN soupçonne certains milieux de ce pays d’aider subrepticement les forces du colonel Khadafi à résister en leur livrant véhicules, armes et munitions. Si cela s’avérait, ce serait un jeu dangereux car l’aviation de l’OTAN n’aurait aucune difficulté à neutraliser ces convois… Mais il ne s’agit pour le moment que de rumeurs.

    En tout état d e cause, les autorités de ce pays savent que le régime libyen n’a plus d’avenir et qu’il ne résisterait plus très longtemps. Mais dans l’intervalle, le peuple libyen souffre : il importe d’abréger ses souffrances.

  • Vers une monarchie constitutionnelle au MAroc ?

    Vers une monarchie constitutionnelle au MAroc ?

     

    Entendu sur le Focus de France 24, ce matin : les projets de réforme constitutionnelle du royaume chérifien. Les Marocains veulent une monarchie moderne, en accord avec son temps, c’est-à-dire n’obéissant plus à des règles ni à des pratiques d’un autre âge. Cela sera difficile tant ce pays, comme tous les autres pays arabes, a tourné le dos aux pratiques occidentales. Pourquoi tous ces pays ont ils choisi régimes autoritaires et parfois carrément anti-démocratiques ?Est-ce la tradition ancestrale, est-ce l’appartenance religieuse, est-ce le fatalisme ? J’avoue ne pas savoir.

     

    Mais une chose est certaine, c’est que cela ne peut plus durer, surtout lorsque le déni de démocratie s’accompagne de népotisme et de corruption. Tous les pays du monde doivent devenir des états de droit, et je note avec satisfaction que le royaume chérifien entend avoir une législation qui soit en accord avec la législation internationale. Il y a quelques années déjà, le roi avait entamé une courageuse réforme du statut familial car précédemment la femme n’avait pratiquement aucun droit… Les mentalités ont du mal à évoluer et on constate en France, notamment en Seine Saint-Denis qu’un nombre croissant de femmes d’Afrique du Nord ou d’Afrique noire profitent de l’aide juridictionnelle dans ce pays pour demander le divorce… Ce n’est pas une solution mais il faut bien comprendre ces femmes qui sont traitées chez elles comme des non-personnes, à alors qu’elle vivent dans la patrie des droits de l’homme.

     

    Le Maroc est un beau pays dont nous parlons la langue et auquel nous sommes attachés par de multiples relations, mais tant de choses doivent y changer… Le roi doit régner et laisser le Premier Ministre, nommé par lui, gouverner. La loi doit être la même pour tous. Et un vaste élan de réformes sociales soit être poursuivi. Le niveau de vie doit être relevé afin que la jeunesse, nombreuse et dynamique dans ce pays, trouve du travail et s’enracine chez elle. C’est un point qui st crucial : tous les pays de la Méditerranée orientale doivent faire des efforts pour intégrer enfin le giron de la démocratie. Leur émancipation est à ce prix. Quand on pense que le Maroc st libre de décider de son sort depuis l’année 1954…

     

     

  • que faire de la Grèce au sein de la zone Euro ?

    que faire de la Grèce au sein de la zone Euro ?

    Oui, que devons faire de ce pays, berceau de notre culture européenne, patrie de Socrate, de Platon et d’Aristote ? Une civilisation qui porta la nôtre sur les fonts baptismaux. Emmanuel Lévinas, grand philosophe judéo-français du XXe siècle aimait à dire que l’Europe, c’est la Bible et les Grecs… Cela résume tout en peu de mots !

    Aujourd’hui, ce pays paye un trop grand laxisme qui n’a que trop duré. Dans ce pays de rêve qui a tendance, depuis, à virer au cauchemar, aussi bien la droite que la gauche ont menti, tant à leur peuple qu’au monde extérieur. Ils nous ont menti sur le coût des fameux jeux olympiques, ils nous ont menti sur le niveau d’endettement, mais comme dit le Talmud, le mensonge a de courtes jambes, en d’autres terme il ne va bien loin.

    Rendez vous compte, aujourd’hui c’est le peuple grec qui doit se serrer toujours un peu plus la ceinture : des baisses de salaire, des licenciements de fonctionnaires, on rogne sur toutes les dépenses, les pensions, les retraites, il n y a que les taxes qui augmentent.

    Mais à nouveau, on doit à la vérité de dire que la fraude, notamment fiscale, en Grèce, est un sport national particulièrement prisé ! Qui paie des impôts en Grèce ? Beaucoup de transactions se font en espèces, ce qui les soustrait aux taxes et même les banques ne sont pas assujettis à rendre des comptes à l’Etat : comment voulez vous que celui-ci remplisse ses caisses pour assumer son rôle et redresser le pays ? C’est une véritable paupérisation des Institutions.

    Aujourd’hui, que faire ? Ne plus se voiler la face, accélérer les privatisations, vendre un certain nombre d’îles grecques, créer un nouvel impôt sur les grandes fortunes et poursuivre sans relâche le plan d’austérité. La condition requise pour son efficacité : la charge doit être équitablement répartie, ceux qui ont le plus profité de ce délabrement économique national doivent être mis à contribution.

    Et si l’on n’arrive pas à redresser la barre sur deux ou trois ans, Socrate, Platon et Aristote quitteront la zone Euro. L’Allemagne ne consentira pas éternellement à payer pour les autres. Faute de quoi, Goethe, Schiller et Kant quitteront la zone Euro…