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Vu de la place Victor-Hugo - Page 917

  • Comment financer la dépendance, le dernier âge de la vie ?

     

     

    Comment financer la dépendance, le dernier âge de la vie ?

     

    Oui, voici un véritable problème qui constitue une difficulté réelle pour tous les pays évolués du monde qui souffrent ou souffriront du vieillissement de leur population… On voit bien que cette question ne pourra pas se régler dans un effort global et une politique d’ensemble.

    En France, Jean-Pierre Raffarin a tenté de résoudre l’épineux problème en se rabattant sur le lundi de Pentecôte dont le revenu, s’il était changé en jour ouvrable, devait participer au financement de la prise en charge de la dépendance. Et cela se révèle notoirement insuffisant. Il faudrait plus de 30 milliards alors que la mesure prise n’en rapporte que trois, soit dix fois moins !

    Que faire de nos parents, de nos personnes âgées, et que feront de nous nos enfants lorsque nous serons nous mêmes concernés ? Mystère. Certains disent qu’il faudrait supprimer la cinquième semaine de congés payés, ignorant par là même les valeurs suprêmes des Français pour lesquels les vacances sont la valeur la plus irremplaçable au monde. Que les vacances soient, le monde dût-il en périr ! C’est ainsi dans ce pays et on l’a vu lorsqu’il s’est agi de réformer les retraites. Plusieurs semaines de grèves et de manifestations pour lutter contre une réforme de bon sens.

    Au plan philosophique, on se rend compte que nous avons vécu dans l’insouciance la plus complète,n en dépit du bon sens, ignorant la sage déclaration du vieux penseur romain qui, s’adressant à la jeunesse, disait que l’inévitable (la vieillesse) est au-dessus d’elle, suspendu… Même si la médecine devait faire des progrès révolutionnaires, on ne pourrait pas, comme me le disait ironiquement un médecin, mourir en bonne santé. Il y a nécessairement une altération progressive ou une dégénérescence brutale.

    Comment faire ? Plus on avance, et plus les problèmes gagent en acuite. Le sociologue Georges Friedmann avait bien opposé jadis, du temps de nos études, puissance et sagesse. La seconde n’arrive jamais à rattraper la première…

  • Voulez vous vivre au-delà de 120 ans en bonne santé ?

    Voulez vous vivre au-delà de 120 ans en bonne santé ?

    Miroslaw Radman et son livre Au-delà des limites biologiques : tel fut le sujet de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur BFMTV dans l’entretien. C’était nettement mieux que les habituelles insipides interviews politiques de personnage de seconde zone. Là nous avions à faire à un scientifique, membre d’académie reconnues, et qui nous entretenait d’un sujet qui nous touche tous : pouvons nous vivre plus longtemps et mieux ?

    L’homme est né dans la défunte Yougoslavie dans une île, non loin de Split. Il a appris à lire à l’âge de quatre ans en déchiffrant sur la coque des navires leur nom et leur nationalité… Signe d’une évidente précocité !

    Le biologiste a expliqué que notre organisme avait en lui la faculté de vivre bien au-delà des 80-90 ans et que nous disposions de cellules capables de résister à l’oxydation et donc de maintenir en l’état nos protéines. IL a expliqué que l’usure de nos cellules provenait de la consommation de sucres par nos cellules, générant du gaz carbonique. Mais que si nous pouvions trouver une sorte de parapluie cellulaire mettant notre organisme à l’abri, on pourrait rester jeune plus longtemps. Car le savant a bien précisé qu’il ne s’agissait pas d’acharnement thérapeutique pour atteindre une longévité toujours plus grande, mais d’agir sur la durée de notre éternelle jeunesse : c’est-à-dire prolonger notre état au moment où avons vingt ou vingt-cinq ans.

    Cela m’a fait penser à une phrase hébraïque que les gens échangent entre eux. Vous savez ous que selon le livre des Nombres, Moïse a vécu 120 ans et qu’il était jusqu’au bout bon pied bon œil (lo kahta eyno we-lo nas léhyo). Pour dire puissiez vous vivre jusqu’à 120 ans, on dit : ad méa we-esrim. Mais on a procédé à un léger changement en disant : méa ké esrim : puissiez vous être à 100 ans comme à 20 !

    Amusant, non ?

  • L’insupportable répression en Syrie

    L’insupportable répression en Syrie

    En Syrie, rien ne peut arrêter la folie meurtrière des frères Assad, Bachar et son frère Maher qui commande les brigades blindées à l’assaut de Jist al Shogour, au nord-ouest Du pays. Les soldats détruisent tout sur leur passage, les snipers s’en prennent même aux pauvres réfugiés qui fuient vers la Turquie voisine dont le Premier Ministre, malgré sa victoire aux élections, doit se mordre les doigts d’avoir renversé son système d’alliance et opté pour des bourreaux de leurs propres peuples, comme ses voisins syrien et iranien.

    J’ai entendu ce matin des femmes d’un certain âge parler de politique de la terre brûlée (siyassat al ard al-mahruka) : incendie des maisons, des récoltes, un homme a même affirmé que la troupe avait même rendu l’eau non potable en y déversant des substances impropres. C’est vraiment la guerre totale et le régime a traiter cette violente contestation comme la conséquence d’une intervention de bandes armées. Les citoyens qui fuient sont-ils des bandes armées ? Non point, ce sont des citoyens qui vivent sous le régime de l’état d’urgence (hal al-tawareg) depuis… 1963 !

    Bachar et Maher ont hélas de qui tenir… leur père Hafez et leur oncle Rifa’at avaient noyé dans le sang les révoltes des Frères musulmans à Hama et à Homs. A cette époque là, l’événement qui n(était pas pasé inaperçu n’a pas soulevé l’indignation ni la condamnation de l’ONU.

    Comment faire pour arrêter ce bain de sang ? J’avoue que je l’ignore tant la détermination de ce régime qui rattache sa survie à la menace d’un redoutable chaos régional est effrayante.

    Un dernier mot : comment donc les pays arabes et musulmans ont-ils été soudain la proie de tous ces bouleversements et de ces crises de régime ? Je ne vois qu’une cause générique, leur aveuglement dans leur politique anti-israélienne et leur embrigadement aveugle au service de la cause palestinienne. Forts de cela, les régimes dictatoriaux se sont maintenus durant des décennies, justifiant la mise entre parenthèses de la vie démocratie par leur guerre contre Israël… Et pour quel résultat ?

    Les masses arabes ont certes mis du temps à se réveiller, mais elles ont fini par ouvrir les yeux, et de quelle façon : la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Yémen, Bahrein, la Syrie… qui seront bientôt suivi par l’Iran et l’Algérie… N’oublions pas la petite Jordanie, menacée par les Frères musulmans et les Palestiniens sur son territoire. Le seul pays de la région qui semble épargné est, paradoxalement, le Liban.

    Après des décennies d’occupation syrienne, il était normal que la roue se mît à tourner.

    A quand la paix ? Saura-t-on tirer les enseignements qui s’imposent et choisir enfin la voie de la sagesse ? D- seul le sait…