Le suicide d’un cadre sur le parking de son entreprise
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe, car elle se situe dans le prolongement de ce que les media ont nommé une épidémie de suicides les années passées dans une grande entreprise publiques de télécommunications. Il y a quelques années, ces suicides avaient atteint un nombre plus qu’alarmant et puis les choses avaient semblé se calmer : le cas de ce malheureux cadre de 59 ans qui a mis fin à ses jours en s’immolant par le feu vient nous rappeler cette triste réalité…
Nous ne connaissons que partiellement les motivations de cet homme qui avait été victime de ce que l’on nomme dans de telles entreprises, la mobilité. DE mutation en mutation, il avait dû se résoudre à vendre sa maison pour suivre les nouveaux postes qu’on lui imposait. Il paraît que ce sont des méthodes de management importées des Etats Unis qui ne voient que l’intérêt des entreprises et de leurs profits, plaçant au second plan les sentiments des hommes et leur capacité ou incapacité à s’adapter à une nouvelle, un nouvel environnement.
Nul n’ignore que la période est difficile, voire dure. Mais pousser des hommes à mettre fin à leurs jours, par pur désespoir, dans un pays comme la France, est une chose indigne.
On avait pensé, lors du changement de PDG, que les choses avaient évolué et que l’on ne connaîtrait plus de tels événements tragiques. Et pourtant…
La justice devrait un peu se mêler de ces drames ; ainsi, les dirigeants d’entreprises y regarderaient à deux fois avant de considérer les êtres, leurs congénères comme un simple matériel humain (comme en allemand Menschenmaterial)…)
Evoquer un tel drame relève de la plus élémentaire des solidarités humaines.