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Vu de la place Victor-Hugo - Page 941

  • A L’ABBAYE DE FONTEVRAUD (OU FONTEVRAULT)

    A L’ABBAYE DE FONTEVRAUD (OU FONTEVRAULT)

    Quelle somptueuse abbaye ! Quel accueil et aussi quelle météorologie merveilleuse sur ce site couvrant près de 14 hectares et magnifiquement entretenus ! Vraiment, mon séjour dans cette abbaye me laisse des souvenirs inoubliables. Nous sommes accueillis par Monsieur Bertrand Ménard qui me semble être l’intendant supérieur de l’abbaye et qui se porte à notre rencontre pour nous conduire dans nos quartiers, un très beau studio portant le nom et de Rabelais, voisin d’un autre nommé Mérimée … Bertrand est la cheville ouvrière de cette belle demeure, le premier levé et le dernier couché. Il ne marche ni ne court mais vole. IL a tout préparé, tout arrangé, ce qui explique que tout se soit très bien passé.
    Notre colloque s’est tenu devant une assistance nombreuse et attentive et portait sur la notion de résurrection. Cette notion était représentée par des membres des trois religions.
    En fait, qu’est ce que la résurrection ? Ce n’est ni un retour sur terre comme on pourrait se l’imaginer, ni une réincarnation, c’est, sauf erreur de ma part, le fait de quitter la mort pour revivre à une vie d’une autre nature. Cela veut dire aussi que pour les Chrétiens, l’être qui représente leur espoir et leur avenir dans l’au-delà, n’a pas fini de cette mort ignominieuse et que D- n’aurait pas laissé celui qu’il avait choisi, se faire tuer de manière si scandaleuse et cruelle… En gros, la résurrection signifie que l’être en question n’est pas simplement mort mais qu’il revit quelque part sous une forme que nul ne peut connaître et qu’il se manifestera à nouveau à la fin des temps… C’est une illustration bien particulière du messianisme juif, avec, assurément, des ingrédients venus d’horizons plus païens…
    Je dois vous dire un mot du concert qui s’en suivit sur la Passion du Christ selon Saint Jean. De prime abord, on pourrait s’étonner qu’un homme comme moi ait frénétiquement applaudi un texte si peu aimable pour les juifs, leur grand prêtre et leur religion en général… Mais tout le monde connaît la dureté du récit johannique et quand à moi je n’ai fait que rendre hommage à la prestation musicale de l’orchestre même si je suis séduit par la langue allemande de Jean Sébastien Bach. Le souper qui clôtura cette longue soirée, bien après minuit, fut des plus conviviaux : les concertistes, les cantatrices (fort belles) se sont joints aux autres convives pour déguster cet excellent repas.
    Et le lendemain, nous eûmes l’insigne honneur d’être invités à déjeuner par Monseigneur Gérard DEFOIS, ancien archevêque de Reims, en charge par la suite de l’évêché de Lille et qui a célébré la messe de Pâques ce matin à 11 heures dans l’église abbatiale de Fontevrauld… Nous sommes en Normandie depuis hier mais avons échangé des mèls avec Monseigneur DEFOIS qui nous a, à son tour, souhaité de joyeuses Pâques juives comme nous le faisons respectueusement pour lui, à l’occasion des Pâques chrétiennes.
    Au cours de ce déjeuner pris dans un magnifique restaurant La licorne, nous avons joint de la spiritualité à une très haute gastronomie. Nous n’ignorons pas que l’homme ne vit pas que de pain, mais comme le rappelait sournoisement Voltaire, il en vit aussi…
    En bref, tout s’est très passé, n’était une petite décharge de batterie qui fut raisonnablement réparée. Mais comme nous l’enseigne un dicton talmudique,  tout contre temps, tout obstacle peut avoir des conséquences bénéfiques : kol ‘aqqava le-tova.
    Joyeuses Pâques aux uns et aux autres

  • LE DRAME DU PEUPLE SYRIEN

    LE DRAME DU PEUPLE SYRIEN
    En vérité, le régime syrien ne peut pas changer, la violence lui est congénitale, et de ce fait il est en train de hâter sa chute tout en obéissant à sa nature profonde. Vous rendez vous compte ? Près de 100 morts tués par des snipers juchés sur les toits surplombant un immense cortège d’hommes, de femmes et d’enfants, se rendant aux obsèques des martyrs de la veille…
    Incroyable ! Le président syrien signe la levée de l’état d’urgence et rien ne change puisque son propre frère dirige la répression d’une main de fer.
    Ce qui est encore plus frappant, c’est que le pouvoir syrien ne peut rien faire pour stopper la violence tant sa seule existence équivaut au meurtre et à la violence de toutes sortes ! Je sais que lze mot est dur mais il est malheureusement avéré.
    Et maintenant que va-t-il se passer ? Il est peu probable que les autorités syriennes actuelles  partent d’elles-mêmes. Il est tout aussi improbable que les puissance occidentales les mettent sous pression comme elles le font depuis quelques semaines pour la Libye. Pourtant, l ;a mise de ce régime conduirait à la neutralisation tant attendue du Hezbollah et ferait décroître la tension dans la région. Je pense aussi au Hamas et à l’Iran qui ne disposerait plus de tête de pont sur place.
    Mais le plus triste, ce sont ces centaines de morts innocents qui ne éclament qu’une chose : vivre libres.

  • LE STUPEFIANT PROCES D’ADOLF EICHMANN A JERUSALEM

    LE STUPEFIANT PROCES D’ADOLF EICHMANN A JERUSALEM

    Ceux qui suivent ce blog régulièrement sont déjç vu une notice sur le même sujet. Mais si j’y reviens, c’est suite à la diffusion par France 2 d’un récapitulatif du procès vivant… Où l’on voit des témoins porter témoignage en pleurs, ces hommes ne supportent pas d’être face à leur bourreau et tombent à terre, évanouis. D’autres crient leur indignation de voir juger un tel homme qui méritait une simple exécution sommaire, tant ses crimes sont incalculables et  dépassent l’imagination humaine.
    Mais ce n’est pas cet aspect qui m’a le plus frappé, ce qui m’a stupéfié, c’est l’aplomb d’Adolf Eichmann, sa pugnacité, ses tics faciaux, les clignement de ses yeux, son attitude de non-compassion, bref un homme qui ne regrettait rien. Non, disait-il avec véhémence, je n’ai fait qu’obéir aux ordres, j’étais chargé d’assurer le tran sport, le reste ne me concerne en rien. Ce qui est arrivé à ces personnes une fois rendues à leur destination ne me regarde en rien. Les vrais criminels sont les concepteurs du projet, les auteurs du génocide, pas moi. En aucun cas…
    Le procureur général lui rétorque qu’il était présent lors de la conférence de Wannsee de l’été 1942 lorsque fut décidée la solution finale du peuple juif. Eichmann n’est pas ému et rappelle qu’on l’avait requis. Le procureur lui signale qu’il fut le secrétaire de la conférence Protolland, celui prenait note, en somme le greffier de la réunion… Rien n’y fit.
    Le président lui demande quels sentiments il avait éprouvés lorsqu’on lui signala le sinistre abattage des chambres à gaz et des fours crématoires ; Eichmann a le front répondre qu’il garde pour lui ses sentiments profonds/ Le président insiste et précise sa pensée : l’œuvre effectuée par les Nazis était plus là pour porter témoignage, c’est donc au procureur d’y suppléer et de parler en leur nom…
    L’un des hommes torturés et tatoués dans les camps nazis a porté témoignage : quand il était, tout jeune adolescent au camp, il était chargé de répartir les cendres des morts dans les ruelles afin que les soldats ne glissent pas en marchant. Ces amas de cendres humaines avaient la taille de véritables collines. Or, lorsqu’il fut chargé en pleine nuit de répandre les centres d’Eichmann en haute mer, il fut étonné de constater combien peu de choses pouvaient rester d’un homme… C’est alors qu’il fit le rapprochement avec l’usine de mort  où il se trouvait : pour atteindre une telle hauteur, les collines de cendres devaient avoir le cimetière de centaines de milliers d’êtres humains…
    Quelle inhumanité ! Fallait-il exécuter Eichmann ou fallait-il le maintenir en prison pour le restant de ses jours ? J’avoue ne pas hésiter dans le choix de ma réponse.bien de nature purement criminelle, oui ou non ? Le Nazi refuse de répondre et persiste : cela ne regarde que lui…
    Je pense que c’est à ce moment là que le procès a basculé et que le sort du criminel nazi fut désormais scellé. Par la suite, l’homme tenta de faire valoir qu’il avait maintes fois demandé d’être dessaisi de ses fonctions. Refus de ses supérieurs. Mais le dossier de l’accusation était solide et le procureur a pris au début le ton du prophète vengeur : le sang, dit-il de millions de morts, morts sans sépulture, crie devant la justice. Ces témoins ne sont