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Vu de la place Victor-Hugo - Page 943

  • La France a raison d’être représentée à Rome lors de la béatification de Jean-Paul II

     

    La France a raison d’être représentée à Rome lors de la béatification de Jean-Paul II

     

    En regardant, hier , le journal télévisé de treize heures, j’ai relevé un contraste dont nos journalistes ont souvent le secret, quoique très involontairement.

    Après ces magnifiques images venues de Rome, présentant une foule immense, recueillie et communiant avec un inoubliable pape, célébrant les véritables richesses et l’adhésion à l’Esprit, le présentateur a, sans transition aucune, parlé des défilés du 1er mai et donné la parole à des syndicalistes français qui en ont profité pour mentionner la liste interminable de leurs revendications …

    Loin de moi l’idée de reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit, mais quel contraste ! D’un côté, une foule innombrable, recueillie, grave et silencieuse, partageant fraternellement un moment de sainteté, dans un lieu où souffle l’esprit de D- (et vous savez tous que je ne suis pas de la même religion que le défunt souverain pontife), et de l’autre, le règne de la matière, la mise en avant des difficultés quotidiennes (pouvoir d’achat, augmentation des salaires, etc…) Jamais l’expression française le ciel et la terre , pour exprimer une différence immense, de nature et non plus de degré, n‘a été plus adéquate !

    Tout ceci pour dire que la France a bien eu raison d’envoyer une délégation prestigieuse à Rome avec le Premier Ministre, François FILLON le Ministre d’Etat, chargé des affaires étrangères Alain JUPPE et le ministre de l’intérieur, chargé aussi des cultes, Claude GUEANT.

    M. Henri GUAINO, conseiller spécial du chef de l’Etat, avait parfaitement de dire que ce déplacement était indispensable…

    Le pape Jean-Paul II méritait un tel égard et les critiques émises contre ce déplacement officiel ont laissé passer une rare occasion de se taire.

    Je me souviens de mon séjour en février 2000 à Santa Martha, au Vatican où j’ai passé trois nuits. Jean-Paul II présidait un office religieux dédié au patriarche Abraham. Après la cérémonie dans cette immense basilique Saint Pierre, j’eus l’insigne honneur d’être reçu par Jean-Paul II grâce à l’entremise de deux cardinaux français amis, Etchegaray et Poupard. J’ai pu voir la force de la volonté de ce saint homme qui est resté debout durant la durée de l’entretien, appuyé sur sa canne, les mâchoires parfois serrées, tant la douleur était par moments, trop forte.

    Le lendemain, je me rendis à la chapelle privée du pape, sur l’invitation de Mgr Etchegaray, pour assister (en simple spectateur, bien sûr) au service religieux. La même impression a prévalu : un homme entièrement dévoué à sa foi, indomptable, surmontant toute autre considération. Bref un authentique homme de D-, de quelque religion que ce soit.

    Une seule réserve : vu d’où je viens, je n’aime pas beaucoup les exhumations, mais si la doctrine catholique le permet, eh bien ainsi soit-il !

  • Oussama ben LAden a été tué par les forces spéciales US

    Oussama ben LAden a été tué par les forces spéciales US

     

    La Bible utilise quelque part la phrase suivante : car tu ne sais pas de quoi demain sera fait (ki lo téda’ ma yéléd yom). En consultant mon blackberry sur lequel je reçois le journal la Tribune de Genève qui annonçait la disparition du chef d’al-quaida, je n’en crus pas mes yeux. Transposé sur France 24, j’écoutai alors la longue allocution de Barack Obama lequel a eu un secours providentiel/ Au plus bas dans les sondages, acculé, conduit à publier son acte de naissance pour prouver qu’il est américain (incroyable), l’homme, presque à terre, rebondit grâce à cette nouvelle exceptionnelle qui met du baume au cœur endolori des USA : ils ont enfin neutralisé leur ennemi public numéro 1, l’homme le plus recherché du monde. On finir par croire u’il y a bien une Providence et en politique rien n’est jamais vraiment fini avant la fin effective…

    Quelles vont être les conséquences d’un tel fait d’armes ? Certes, al-quaida n’était plus le QG d’une organisation terroriste et son chef était en fuite, se contentant de courir après les événements au lieu de les déclencher. Cette organisation est devenue une nébuleuse qui a essaimé partout dans le monde. Mais le symbole a été écrabouillé : l’homme barbu qui échappait aux USA, l’hyperpuissance, a finalement rattrapé par un commando américain qui a incendié sa villa et l’a exécuté d’au moins une balle en plein front, tel qu’on peut le voir sur les photographies.

    Il est trop tôt pour prédire l’avenir. Emettons un vœu : c’est que certains se choisissent leurs héros avec plus de discernement, l’Occident n’est pas mort, ses dépouilles ne sont pas encore à ramasser, il a des armées puissantes capables de faire respecter la loi et l’ordre dans toute la surface de la planète. Le colonel Kaddafi devrait y réfléchir.

  • Yom ha-Shoah : le souvenir de l’holocauste

    Version

    Yom ha-Shoah : le souvenir de l’holocauste

     

    Chaque année, l’humanité civilisée et pensant –pas les juifs uniquement- se rassemblent pour commémorer cette journée du souvenir : six millions de morts sans sépulture, partis en fumée depuis les cheminées des crématoires d’Auschwitz, ce qui fit poser aux survivants l’angoissante question suivante : Où était Dieu ? Que faisait Dieu alors qu’on gazait homme, femme, vieillard et enfant ? D’aucun ont même parlé de l’éclipse de Dieu… Question sans réponse tant les interrogations sont interminables.

    Mais comme l’expliquait le philosophe judéo-allemand Hans Jonas dans un livre très suggestif et impressionnant, même la double chute de leur temple à Jérusalem, les juifs n’ont pas modifié l’essence même, le noyau dur de leur théologie : leur vision, leur conception de Dieu est restée la même. Ils sont juste composé des prières spécifiques pour la reconstruction du temple de Jérusalem et le rassemblement des exilés sous la férule de D- lui-même.

    Pour la Shoah qui dépasse en nombre les victimes de Nabuchodonosor et de Titus réunis, on instauré un Yom ha-Shoah et célébré (parfois à contre cœur des offices religieux, les rabbins se méfiant de cette main mise des laïcs dans leurs affaire internes). En Israël, la Kenését a donné un nom spécifique à ce jour du souvenir puisqu’elle le nomme désormais le jour de la catastrophe et de la bravoure (Yom ha-Shoah wé-ha-Gevourah), signe que le peuple ne se laissera plus mener à l’abattoir sans défense mais qu’il enverra, lui, ses bourreaux en enfer.