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Vu de la place Victor-Hugo - Page 943

  • La semaine sainte: Pâques et Pessah

    De la sortie d’Egypte à la Résurrection…

    Comment sommes nous passés d’une célébration consacrée à la sortie d’Egypte à un événement de tout autre nature, la Résurrection de Jésus? Juifs et chrétiens célèbrent, qui la semaine sainte, qui Pessah ; cette fête a débuté lundi soir et durera sept jours, au cours desquels on ne mange que du pain azyme, la matsa. Comme toutes les fêtes religieuses, cette célébration trouve son origine dans la ronde des saisons, en l’occurrence, le printemps. A l’origine, il y avait deux célébrations, très proches l’une de l’autre, et qui finirent par fusionner : celle du pain azyme et celle de l’agneau pascal. Bergers et cultivateurs se réunissait pour un grand repas au cours duquel on immolaiait un agneau ; cette réunion fusionna ensuite avec la fête du pain azyme qui marque l’Exode d’Egypte lequel constitue le premier événement national des hébreux en tant que peuple.

    L’Exode relété par la Bible hébraïque, et la Résurrection de Jésus, lue dans les Evangiles, sont des événements majeurs de l’Histoire sainte. de «mythes fondateurs» qui gisent au fondement même de la foi.

    Alors que la fête de Pâque renvoie à un épisode biblique unique, sa commémoration diverge profondément selon qu’il s’agit de la tradition juive ou de la tradition chrétienne. Chacune voit dans cette célébration pascale un épisode crucial de son vécu religieux..

    Le nom de la fête de Pessah, la Pâque juive, provient, selon l’étymologie biblique d’une verbe signifiant passer, enjamber. Ce serait donc un rituel de passage d’un état à un autre, de l’esclavage à la liberté, en l’occurrence.

    Après la Passion, l’Eglise primitive revisita son histoire dans laquelle elle projeta son vécu religieux immédiat. L’Eglise, encore juive, pouvait puiser dans son nouveau terreau un autre événement, tout aussi important aux yeux du judaïsme ancien, la Résurrection. Vu la proximité de Pessah et la terrible déception qui s’était abattue sur les Apôtres, la fête prenait une autre dimension et devenait celle de la Résurrection et Jésus, l’agneau pascal, l’objet même du sacrifice.

    Un passage très expressif du prophète Osée (6 ;2) contient tous les ingrédients de la Résurrection, telle qu’elle se lit dans les Evangiles: «Il nous fera revivre après deux jours ; au troisième jour il nous ressuscitera et nous revivrons devant lui…» Comme la communauté de Jérusalem baignait dans un environnement exclusivement juif et que des hommes tels que Jacques étaient de fins lettrés, est-il concevable que ces juifs aient ignoré un tel verset prophétique ? Or ce verset commence par évoquer les blessures subies et que Dieu vient justement guérir…

    Dans le sillage de Philon d’Alexandrie, l’exégèse patristique est allée dans la même direction en allégorisant la prescription majeure de la fête pascale : la consommation de pain azyme qu’elle interprète comme une exhortation à la modestie et à l’humilité alors que le pain levé, couramment consommé, évoque un cœur humain gonflé d’orgueil. Quant à l’Egypte ancienne prétendument esclavagiste, Philon d’Alexandrie n’y voit que l’allégorie d’un espace dénué de spiritualité et d’amour du prochain. Ne devrait-on pas s’inspirer d’un si haut exemple ?

  • La contestation dans le monde islamique : la Syrie et l’Iran

    La contestation dans le monde islamique : la Syrie et l’Iran

     

    On dit généralement : tel père, tel fils. Ce n’est pas vraiment le cas en Syrie où (D- soit loué) le président actuel ne peut pas tuer comme le faisait son père Hafez el Assad lequel n’hésita pas à annihiler des villes entières, habitées par les Frères musulmans. La même chose pour l’oncle du président actuel Rifaat el Assad qui noya dans le sang une tentative d’assassinat dirigée contre lui : c’est l’actuel ministre de l’intérieur syrien qui, nous dit on, prit les choses en main.

    Le problème est qu’aujourd’hui les choses se présentent autrement. Alors qu’il y a seulement un an, une simple brigade mécanisée de l’armée syrienne aurait pu ramener l’ordre en noyant dans le sang les protestataires, le modus operandi a entièrement changé : les chaînes satellitaires arabes, mais aussi les réseaux sociaux ainsi que les téléphones portables ont révolutionné la situation. N’oublions pas aussi le sursaut de dignité des masses arabes qui relèvent courageusement la tête après des décennies d’humiliation.

    Ce qui frappe dans le contexte syrien, c’est l’aide que l’Iran lui apporterait pour réprimer les manifestations. Ceci révèle une signe de faiblesse du régime. Il est vrai que l’Iran dispose d’un savoir-faire dans ce domaine, puisque le régime des Mollahs n’a pas hésité à faire tirer sur les cortèges de l’opposition alors que celle-ci dénonçait les fraudes massives ayant entaché les élections présidentielles.

    De l’avis unanime des commentateurs, les jours du régime syrien sont comptés, l’exemple des autres dictateurs arabes contraints à fuir est là et encourage la contestation.

    Au fond, l’Iran qui se croit à l’abri, sera entraîné par la Syrie dans sa chute. A moins que les Mollahs ne comprennent qu’ils ont perdu la partie et qu’ils s’en aillent paisiblement. Ce serait sans précédent dans l’Histoire : das wäre einmalig, beispiellos in der Weltgeschi
  • L’Italie, la France et les migrants tunisiens

    L’Italie, la France et les migrants tunisiens

    La France et notamment Monsieur Claude Guéant, le ministre de l’intérieur, ont eu raison de suspendre les liaisons ferroviaires entre Vintimille et Marseille afin de préserver l’ordre public. Les partis et les organisations de gauche ont, certes, des mouvements d’âme qui les honorent mais ils ne tiennent pas compte de la réalité sociologique.

    Or cette réalité vient d’être une nouvelle fois confortée par un tout petit pays de l’Europe communautaire, la Finlande, où un simple parti qui se fait appeler le parti des vrais Finlandais (rien que cela) a effectué une percée historique. Partout, on resserre les écrous, partout on refait les comptes, partout on se déclare incapables de recevoir les réfugiés ou les migrants d’autres pays, notamment d’Afrique noire et d’Afrique du nord.

    Une telle situation génère un sentiment de malaise, mais une chose ne laisse pas de nous frapper : comment se fait-il que ces pays ne parviennent pas à réorganiser leurs économies nationales, à combattre la corruption et à assurer un avenir viable à leurs citoyens ?

    Il y a là un mouvement de balancier qui donne raison aux partis extrémistes qui posent la question suivante : vous nous avez priés de quitter vos pays que nous avions colonisés et aujourd’hui vous effectuez la même colonisation en sens inverse… Les chiffres fournis par le nouveau ministre e l’intérieur français sont éloquents. Jusqu’à présent on les dissimulait soigneusement car les évoquer eût été apporter de l’eau au moulin du Front National. Aujourd’hui, on se rend compte que cela ne sert plus à rien puisque ce même parti caracole en tête des sondages…

    Le cas des Tunisiens est spécifique : ils ne veulent pas retrouver la stabilité et la sérénité. Il est vrai qu’ils ont eu 23 ans de dictature. Aujourd’hui, ils font le ménage chez eux et ne veulent plus être gouvernés par des hommes ou des partis qui pactisèrent jadis avec l’ancien président Ben Ali. Mais voilà, cette médaille a aussi un revers : tant que la stabilité et la sécurité ne sont pas au rendez vous, pas de tourisme, cette branche d’activité qui donne du travail à tant de personnes…

    Il faut faire preuve de sagesse et comprendre enfin que l’Europe ne peut plus accueillir les réfugiés du monde entier. Notre monnaie est menacée dans sa viabilité même, suite aux erreurs de l’Irlande, de la Grèce et du Portugal. Et qui sait ? Demain l’Espagne, l’Italie, voire la France ?