Venise, Venise, Venise : Burano et les taxis fluviaux
Cette petite île de pêcheurs est absolument unique. On y tourne à pied comme dans une carte postale. Elle est un peu plus distante de Venise que ne l’est Murano mais elle a un charme spécifique. Vous pouvez aussi y déguster des sardines grillées et toutes sortes de poissons préparées à la mode traditionnelle.
Lorsque vous vous trouvez dans ces vaporetto, véritables taxis fluviaux, vous avez une sensation étrange des déplacements, ce n’est ni Paris ni Genève. En flânant le long des berges du canal, vous pouvez admirer les broderies locales d’une blancheur immaculée. J’ai évidemment omis de vous dire que les plus belles chemises, en confection ou sur mesures, surtout les blanches, se trouvent en Italie. Elles sont magnifiques.
Certes, sur l’île de Murano, vous ne trouverez pas un musée de la richesse de l’Accademia de Venise où les tableaux du Tintoret, né en 1518 à Venise et mort dans cette même ville. Ces fonds noirs, ces visages d’une impénétrable gravité, en font un peintre hors du commun. A mes yeux, c’est le peintre le plus philosophique qui soit. Je repense à son magnifique tableau de la confrérie des marchands. Il a accroché mon regard dès que je l’ai vu.
Mais après l’Accademia vous pouvez toujours prendre le bateau pour Burano