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  • L’OMNIPRESENCE DE LA CRISE FINANCIERE

     

     

    L’OMNIPRESENCE DE LA CRISE FINANCIERE
        Voilà des semaines que l’on ne peut  parler que de la crise financière, c’est un sujet qui cannibalise tous les autres : que ce soit yom kippour, l’exposition de Picasso et des maîtres au Grand Palais à Palais, le retour du redoux ou toute autre chose, c’est la crise qui domine dans nos écrans de télévision, nos radios et les unes de nos journaux. C’est en fait la pire des punition, nous sommes châtiés par où nous avons péché : le sacre de l’argent roi, l’omniprésence de l’aisance matérielle etc…
        Or, que vivons nous aujourd’hui ? L’effondrement de ce type de développement et de cet idéal de vie. Certes, il faut de l’argent pour vivre, une certaine aisance matérielle, mais dans des limites acceptables par ou compatibles avec la dignité humaine.
        Prenons le cas critique de l’immobilier. La spéculation y était reine depuis des décennies : impossible pour un citoyen moyen d’avoir acquis un toit au-dessus de sa tête. Des millions d’être qui usent précocement leurs tissus par près de trois heures de transports quotidiens, aller-retour, entre le lieu de travail et la maison…
        Je n’opte pas pour une étatisation de l’économie, ni pour quelque dirigisme économique que se soit, mais tout de même ! Il faut un minimum de régulation, surtout quand on sort les cadavres des coffres des banques… Chaque jour qui passe met au jour un nouveau désastre, une nouvelle catastrophe. Je me souviens d’une phrase, passée inaperçue de Madame Christine Lagarde qui demandait, au cœur de l’été, que les banques disent la vérité sur l’étendue des dégâts. Vox clamans in deserto (qol qoré ba-midbar). Sans écho. Rien. Et voilà où nous en sommes…
     

  • LA BIBLE ET SON INTERPRETATION PAR L’EGLISE CATHOLIQUE

    LA BIBLE ET SON INTERPRETATION PAR L’EGLISE CATHOLIQUE
        Depuis au moins trois jours, et pendant environ deux semaines, se trouvent réunis à Rome, au Vatican, près de trois cents évêques du monde entier afin de réfléchir à l’intelligence de la Bible par l’église catholique romaine. Ce qu’il y a de nouveau dans ce rassemblement c’est que, pour la première fois, le Vatican a invité un religieux juif, le grand rabbin de Haïfa, Shear-Yashuv Cohen.
        Il faut reconnaître à la fois les grandes promesses mais aussi les limites de ce grand rassemblement. Tout d’abord, j’appré »cie que l’église catholique organise une sorte de tour de lectures du texte sacré, ancien comme nouveau Testament. Le pape lui-même a choisi de lire des passages du livre de la genèse, livre Ô combien contesté par la critique biblique depuis au moins le milieu du XVe siècle, date à laquelle le médecin Jean Astruc de Montpellier avait publié son fameux mémoire où il signalait le caractère composite de ce texte. Sont venus ensuite les remarques sagaces des théologiens protestants hollandais, allemands et, pour finir, français.
        Les limites de cette manifestation tiennent au fait ( mais c’est tout à fait légitime) que l’Eglise veut mettre en relation interprétation du texte biblique et Eucharistie. C’est-à-dire que toute la recherche du sens véritable de la Bible viserait à faire connaître le sacrifice du Christ.
        Ce qui est acceptable pour les catholiques ne l’est guère pour les juifs ni même pour les simples adeptes du Siècle des Lumières ou les partisans de l’approche rationnelle. Mais nous reviendrons sur cette question lorsque le synode romain aura pris fin. Il fera connaître sa position car les résultats de synthèse ne seront, eux, connus, que dans deux ans. A suivre, donc.


       
       

  • JOURNALISME ET ETHIQUE

     

    JOURNALISME ET ETHIQUE
        Ils sont nombreux, ceux qui pensent qu’informer est un métier comme un autre. Ils sont plus nombreux ceux qui brocardent les journalistes en stigmatisant leur manque de formation et donc d’information, leur traitement raide de sujets graves et leur incurie générale. Je pense, pour ma part, qu’ils ne méritent ni cet excès d’honneur ni ce surcroît d’indignité.
        Je crois tout simplement que dans cette profession qui touche toutes les autres, on n’a pas pris les dimensions exactes de ces répercussions. Même ceuxw qui ne lisent jamais le moindre livre de l’année parcourent un journal fût-il de mauvaise qualité. Même ceux qui s’informent guère par la presse écrite, regardent la télévision ou écoutent la radio dans leur voiture… Et ceux qui ne font rien de tout cela, se réfugient sur internet qui diffuse tout et n’importe quoi.
        Ce qu’il faut, ce sont des règles d’éthique. Et les compte rendus de la crise financière sont là pour le prouver, si besoin est. Si j’avais la cruauté d’archiver les déclarations des uns et des autres, de les comparer les unes aux autres, on verrait sans difficulté que beaucoup de journalistes étaient mal informés ou pas informés du tout, pire qu’ils parlaient de ce qu’ils ne connaissaient pas. Alors que faire ?
        Il faut renforcer les règles de déontologie dans les écoles de journalisme, mieux former les jeunes qui prendront la suite de leurs aînés. Car il faut comprendre que certaines informations renforcent le sentiment de malaise ambiant qui s’empare de chacun de nous lorsque nous lisons des commentaires qui ne sont pas exacts. Certains forums ou tables rondes pourraient provoquer une peur panique, des ruées vers les guichets des banques, le retrait de liquidités, brf potentialiser les effets de la crises alors que ceux-ci étaient encore dans un état de latence.
        Un exemple qui illustre bien mon propos : le regretté André Chouraqui, auteur d’un autobiographie intitulé L’amour plus fort que la mort (Robert Laffont) y relate une conversation  avec  Albert Camus, l’auteur de La peste.  Ce dernier demanda à Chouraqui comment se dit la peste en hébreu. Il répondit dévér  et ajouta que la même racine, différemment vocalisée, donnait le mot davar qui signifie parole. A quoi Camus répondit que cela prouve que la parole mal interprétée (mal vocalisée) donne la peste.
        Aux amis journalistes. A méditer par tous.