LE DRAME DE GHARDAYA
Les dernière informations concernant le déluge qui s’est abattu sur cette sympathique petite ville algérienne sont consternantes ; plus de 40 morts et de très nombreux blessés, sans compter les dommages matériels très importants… au point que le gouvernement algérien a débloqué la royale somme de 200 millions d’Euros ! C’est incroyable !
Et on s’étonne que les islamistes ou ceux qui s’en servent comme d’un paravent soient mécontents et le manifestent par des actions violentes.
Comment un Etat, certes, pas riche, mais bénéficiant d’immenses rentrées pétrolières des derniers mois, laisse à l’abandon des populations entières au lieu de voler à leur secours et de faire en sorte qu’il y ait zéro mort ?
Il faut tout de même s’occuper de sa propre population au lieu de vouloir tenir des discours tiers mondistes et de faire la leçon aux autres.
Avec les moyens à leurs disposition, les autorités algériennes auraient dû régair bien plus vite. Et ne pas lésiner sur la dépense.
Leur seule circonstance atténuante est la soudaineté et l’imprévisibilité de la catastrophe car la région connaît une pluviométrie très limitée. Espérons que la providence épargnera à ce pays d’autres catastrophes et que les autorités sauront réagir avec plus de célérité.
- Page 14
-
-
LES HISTORIENS DEVANT LA JUSTICE ?
LES HISTORIENS DEVANT LA JUSTICE ?
Le Figaro du mercredi 8 octobre consacre sa page 18, affectée aux débats, à la question des lois dites mémorielles. Est-ce que les juges doivent juger ce qui s’écrit en matière d’histoire ? Est ce que les représentants de la nation, les députés et les sénateurs sont assez érudits, ou simplement suffisamment instruits pour promulguer de telles lois qui risquent, si elles venaient à se généraliser, à faire comparaître n’importe quel grand historien devant une cour de justice, pour la simple raison que je ne sais quelle association obscure se sera sentie offensée et demanderait réparation ?
Pierre Nora et François Chandernagor (qui joint aux lents de romancière les hautes compétences de juriste) disent leurs craintes devant une législation qui pourrait conduire les juges à peser sur l’écriture de l’histoire.
Ce débat n’est pas artificiel car on ou voir, par le passé, comment les révisionnistes et les négationnistes opéraient en arguant de seule volonté de retrouver la vérité historique. On se souvient de la proposition faussement honnête d’un pseudo homme d’église qui souhaitait l’installation d’une sorte de commission dont le but serait de faire la lumière sur la Shoah !!! Six millions de morts, de disparus sans sépulture , partis en fumée ne suffisaient don pas aux yeux de cet homme… Parlons aussi du génocide arménien de 1915 qui valut à un éminent historien anglais mais installé aux USA, brillantissime mais un peu trop turcophile, de répondre devant le tribunal d’une rédaction d’article paru dans un grand journal du soir…
Mais là n’est pas le plus grave. De telles lois, proposées par des députés animés des meilleures intentions du monde mais pourvus d’une formation historienne une peu courte, prétendent remontent jusqu’à la nuit des temps : par exemple, pour le commerce triangulaire, pour la traite négrière, pour l’esclavage en général, on veut couvrir des époque où l’Amérique n’avait pas été encore découverte.
François Chandernagor développe un argumentaire sans faille et stigmatise l’absence de certaines matières dans l’enseignement dispensé aux jeunes juges dans le cadre de l’école de la magistrature. Elle a raison. Chaque jour qui passe on en demande de plus en plus aux juges.
Comme je le disais dans le précédent article : Dieu aide et éclaire les juges.
-
DOMINIQUE DE VILLEPIN ET LA JUSTICE
DOMINIQUE DE VILLEPIN ET LA JUSTICE
Etrange, ou plutôt assez inattendue la décision du parquet de retenir contre l’ancien Premier Ministre Dominique de Villepin, quelques charges, même les moins graves, ce qui laisse augurer de l’émission d’un non-lieu partiel alors que tout le monde s’attendait à un non-lieu général … Il est dangereux, voire interdit de contester les décisions du parquet, il y a des règles à respecter pour cela car les voies de recours sont clairement définies. Notre propos ici est tout autre puisque c’est à Messieurs les juges qu’il revient de décider si oui ou non, ils renvoient le Premier Ministre devant le tribunal correctionnel.
Ce que je souhaite faire, c’est livrer quelques réflexions respectueuses de l’institution judiciaire mais aussi qui tiennent compte de la dignité et de la sérénité d’un justiciable qui est un être humain comme les autres. Et à ce propos, je me souviens du discours d’un premier président de la Cour de cassation, devenu, depuis, Membre du Conseil Constitutionnel, qui disait, en substance, que nous rendons la justice les mains tremblantes… ou encore que le justiciable est comme nous, un autre soi-même.
Est-ce que fortes paroles, ces sages recommandations sont prises en compte ? Est-ce que chacun des juges en charge de nos libertés et de notre quiétude, les a placardées au-dessus de son bureau ? L’avenir nous le dira mais nous espérons fortement que la réponse sera positive.
Quant à renvoyer un Premier Ministre devant le tribunal correctionnel, je pense que c’est un acte d’une exceptionnelle gravité. Certains esprits malicieux pensent que des juges saisissent parfois l’opportunité de leurs fonctions pour régler certains comptes… et il se trouve même assez de mauvaises langues pour aller le répéter.
Et là nous retombons dans le sempiternel problème de l’indépendance de la justice : la justice est libre et elle doit le rester mais les juges dépendent du pouvoir politique pour leur carrière. On prête à un ancien premier ministre, Michel Debré la considération désabusée suivante : les juges ne pensent qu’à une chose ; leur avancement… Est-ce vrai ? Ou est ce que la citation est apocryphe ? Je ne sais.
En revanche, ce que savons tous c’est que l’ancien Premier Ministre s’était réconcilié avec son ancien rival, qu’on parlait même d’un retour et que certains ont jugé bon d’introduire ce petit grain de sable pour montrer qu’ils étaient bien là. Que penser ? Je ne sais, sinon que juger est difficile.
Dieu aide et éclaire les juges.